A peine rentrée de New York me voilà repartie pour 1 semaine de ski à La Clusaz en Savoie. Mon chéri n'ayant pas pu se libérer je suis partie avec un couple d'amis et leur fils de 6 ans. J'adore la montagne, la neige, faire du ski, de la luge, manger une bonne raclette ou une fondue bref ça m'a fait...

On aime bien tester de nouveaux trucs quand on est à l'étranger... Cette fois-ci c'est tombé sur le célèbre fast-food américain Five Guys. On connaissait depuis longtemps mais on n'avait jamais eu l'occasion d'y aller, il y en a un à côté de chez nous maintenant alors on s'est lâchés! Le resto[...]

 

Article invité rédigé par Jérémy, blogueur, voyageur et passionné des pays nordiques.

Retrouvez ses récits de voyage sur RoadCalls.fr.

 

Mon premier voyage a eu lieu en mai 2010, en Norvège. Je suis parti avec deux amis français pour un week-end prolongé à Oslo, pendant la fête nationale norvégienne. On a visité des tas de monuments, on s’est promené dans des rues très sympas et des parcs magnifiques. On a même fait la fête à plusieurs reprises. Bref, un séjour super. Sauf que…

Sauf que j’aurais pu le faire n’importe où ! A aucun moment, je n’ai vraiment eu le sentiment d’être en Norvège. Sauf le jour du défilé national, évidemment : dur de se croire ailleurs qu’en Norvège avec les drapeaux bleu-blanc-rouge agités partout ;)

Trêve de plaisanteries. Ce que je veux dire, c’est qu’on était en cercle fermé, entre français, qu’on parlait français, et que nos interactions avec la population locale se limitait à un bonjour à la personne de l’accueil de notre auberge de jeunesse, et aux serveuses des bars où on se rendait. On a fait mieux, niveau rencontres. Surtout qu’à aucun moment on ne parlait la langue locale : toutes nos interactions ont eu lieu en anglais.

 

 

Bref, ce voyage était plutôt sympa… mais en fait de voyage, c’était plutôt des vacances. Et ceux qui ont suivi ont été du même acabit pour moi : un groupe de français parachuté à l’étranger pour faire du tourisme, faire la fête, et ”consommer” du dépaysement.

 

Mais il y avait un côté frustrant : depuis toujours, je rêve de parler d’autres langues, de découvrir d’autres cultures. Avec ce type de vacances, je ne rencontrais pas de locaux, j’étais dans une bulle francophone au milieu d’un environnement étranger. J’avais beau m’amuser, il manquait quelque chose. Un grain d’aventure, de folie, d’humanité.

Alors il y a un an environ, j’ai décidé de changer ma manière de voyager : désormais, je partirai seul. Et je dois dire que ça a été une petite révolution pour moi !

 

Le voyage en solitaire : une nouvelle manière de voyager

Mon premier départ en solo, c’était le Portugal, à l’automne 2011. Une très belle aventure, soldée par de magnifiques rencontres.

Au lieu des auberges de jeunesse classiques, j’ai décidé de voyager en couchsurfing pour la durée de mon séjour. Ca m’a permis de rencontrer très vite des gens passionnants, de voir la ”vraie vie” des portugais, de l’intérieur, en y étant directement intégré. Je me rappelle avoir fait la fête à Coimbra avec une troupe d’étudiants brésiliens en échange universitaire, ou arpenter les ruelles de Lisbonne avec deux de mes hôtes de la colocation où j’étais hébergé : d’excellents souvenirs.

 

 

 

Voyager en solo : avantage numéro 1, les rencontres !

D’ailleurs c’est l’avantage principal, selon moi. Voyager seul permet de faire des rencontres passionnantes. En partant à l’aventure, on se met dans une position d’ouverture et de réceptivité que l’on atteint rarement lorsque l’on voyage en groupe.

 

Le couchsurfing est un raccourci qui permet de rapidement rencontrer des gens ouverts et intéressants. Mais même sans l’utiliser, quand on est seul, les rencontres sont favorisées : pour éviter de se gâcher le séjour à passer ses soirées tout seul dans son auberge de jeunesse, on a rapidement envie de rencontrer les autres voyageurs pour faire la fête ou partager des moments sympas.

C’est ainsi que l’on se retrouve à discuter avec ses camarades du dortoir de l’auberge, avec ses voisins de table dans les bars, ou avec des gens au hasard dans les parcs ou les attractions touristiques.

 

Rapidement, on se recrée un petit cercle social avec qui sortir, faire la fête, visiter la ville, ou même, dans le cas d’un voyage itinérant, partager un bout de chemin.

L’autre aspect, qui sera peut-être encore plus important pour vous, c’est la liberté que le voyage solitaire procure.

 

 

 

Avantage numéro 2, la liberté de mouvement !

Quand on voyage en groupe (même un groupe de deux hein ;) ), il faut toujours faire des compromis à un moment donné. Compromis sur les lieux à voir, les monuments à visiter, les places où se rendre… Et puis compromis sur les dates de départ, sur le temps passé à tel ou tel endroit, sur la bouffe à acheter, etc.

Le voyage met les gens en dehors de leur zone de confort, ce qui les pousse à reprendre leur instinct de survie (manger, dormir, se défendre). Le voyage créé des tensions. Vous n’avez jamais croisé un couple qui venait de s’engueuler ? Ou un groupe d’amis en train de se prendre le bec pour une raison idiote ? Perso, à chaque voyage, ça ne loupe pas : j’en croise toujours un petit paquet !

 

Quand on voyage seul, on est libre. Libre de ses mouvements, libre de ses horaires, libre de s’arrêter pendant 3 heures à tel endroit si on le souhaite, ou libre de passer directement à la ville suivante si on n’a pas le feeling avec tel ou tel lieu. Bref : libre.

 

 

 

Avantage numéro 3, communier avec les lieux visités !

C’est la conséquence logique du point précédent : la liberté de mouvement permet d’une part de rester des heures au même endroit si on le souhaite, et d’autre part, d’en profiter pleinement sans être dérangé par personne (sauf parfois des touristes qui veulent être pris en photo, mais que voulez-vous !).

Je me souviens, au Portugal, avoir passé toute une après-midi assis devant la Torre de Belem. Il faisait beau et chaud, je n’avais pas envie de bouger, et cette grande tour, pourtant pas particulièrement belle, avait quelque chose de fascinant. Je me suis assis sur un banc et me suis laissé aller à la rêverie.

 

Si j’avais été accompagné, il y a fort à parier qu’on m’aurait rapidement tiré de mes pensées et qu’on m’aurait demandé bien gentiment de sauter dans le premier bus pour rejoindre le centre ville, et parcourir au pas de course le premier musée venu.

Là, pas de problème : j’ai pu rester des heures, perdu dans mes pensées, sans personne pour me distraire. En repartant, j’ai eu l’impression d’une véritable introspection.

Je rentre d’un voyage en Suède, où j’ai passé pratiquement 3 mois à visiter Göteborg et les environs. Parce que je suis tombé amoureux de la ville, et que je voulais prendre le temps de la découvrir. J’y ai rencontré des tas de gens, locaux et voyageurs. Je suis certain que si je m’y étais rendu avec des amis, je n’aurais pas rencontré autant de monde sur place, ni saisi aussi spontanément les opportunités qui se présentaient à moi. Et au final, je n’aurais pas passé un séjour aussi agréable.

 

Bref, j’aime voyager seul. Parce qu’il permet, justement, de ne pas le rester très longtemps.

Merci à Jeremy pour cet article!

Vous le savez peut-être, je suis aussi un adepte des voyages en solo.

Et vous, qu’en est-il? Préférez-vous voyager seul? Si oui pourquoi? 

 

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