"Par les registres consulaires, on sait assez bien ce qu'il en est pour les expatriés, même s'ils ne s'inscrivent pas tous. Mais pour les touristes, c'est une autre paire de manches", confie une source diplomatique à l'AFP.
Aussi la France s'est-elle dotée depuis l'été 2011 d'un outil, le service "Ariane", qui permet de s'enregistrer sur le site internet du ministère des Affaires étrangères pour dire où et quand on part en vacances ou en déplacement professionnel.
Les voyageurs peuvent ainsi être avertis d'un danger imminent ou être joints au beau milieu d'une situation critique.
Début novembre 2013, "on a envoyé quatre messages avant le passage du typhon Haiyan aux Philippines pour signaler son arrivée imminente, et un autre message le lendemain, pour vérifier que les voyageurs n'étaient pas touchés, en leur donnant un numéro pour contacter l'ambassade en cas de besoin", explique une source diplomatique. "Et nous avons directement contacté ceux qui n'ont pas joint l'ambassade".
Problème: ce portail internet Ariane, conçu avec la CNIL pour garantir la confidentialité des données personnelles, est encore très peu connu.
Trois ans après sa naissance, "le cap des 200.000 inscrits devrait être atteint fin 2014", indique Didier Le Bret, le directeur du Centre de crise du ministère. Soit entre 5.000 et 13.000 nouveaux inscrits par mois, précise-t-il.
Mais "13 millions de Français sillonnent le globe chaque année", relève M. Le Bret.
Pour populariser le système, le Quai d'Orsay a signé en 2013 une convention avec le syndicat des tour-opérateurs français Seto et celui des agents de voyage, le Snav.
"Ariane a un problème de communication mais l'idée est plutôt bonne", estime Dominique Beljanski, qui préside le réseau Selectour Afat d'agences de voyage".
Consultez la source sur Veille info tourisme: Le Fil dAriane nouvel outil pour pister les touristes en zone de crise