Depuis 1946, cette association défend les intérêts de "son" quartier qui s'étend sur 31 hectares, pourtant qualifié à l'époque par le radical Edouard Herriot, emblématique maire de la ville de Lyon de 1905 à 1940 puis de 1945 à 1957, de "ramassis de taudis, tout juste bon pour l'équarissage".
Le 12 mai 1964 et pour la première fois, un arrêté ministériel d'André Malraux, alors ministre de la Culture, classait les quartiers de Saint-Paul, Saint-Jean et Saint-Georges, en "secteur sauvegardé".
Depuis, le quartier "insalubre" et "défavorisé" a bien changé. "Une fois le quartier classé, tout était à inventer", explique à l'AFP Véronique Nether.
"La majeure partie du bâti a été restaurée dans les années 95. Il a fallu une génération", constate-t-elle.
Pour Jean-Dominique Durand, nouvel adjoint au maire de Lyon, chargé du patrimoine, il n'était pas question de transformer le Vieux Lyon en "quartier-musée comme Venise ou Dubrovnik".
"Si on ne veut pas devenir un Disneyland, il est fondamental que le Vieux Lyon reste un quartier vivant", renchérit Véronique Nether.
Depuis le classement, le paysage du Vieux Lyon s'est transformé. Les petits commerces de proximité et les échoppes d'artisans ont laissé place aux restaurants et autres commerces ciblant les touristes.
A partir de l'inscription du site sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998, la fréquentation touristique a augmenté de 30% d'après l'association RVL.
Le quartier du Vieux Lyon est aujourd'hui le plus visité de la ville avec environ un million de touristes qui viennent, chaque année, déambuler dans ses ruelles.
Ruelles qui posent aujourd'hui quelques problèmes aux touristes comme aux habitants, en raison de leur chaussée pavée.
"Aujourd'hui, toute une population vit dans le Vieux Lyon et on voit passer des milliers de touristes pourtant le revêtement de sol est extrêmement mal aisé", souligne Véronique Nether".
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