Les mesures annoncées mardi par le gouvernement Ayrault, "et en particulier le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), bénéficieront pleinement aux entreprises de l'hôtellerie et de la restauration, en allégeant les charges qui pèsent sur le coût du travail", a déclaré Mme Pinel devant le Conseil national du tourisme (CNT), organe consultatif qui tenait son assemblée générale, avec une équipe de 200 professionnels renouvelée pour cinq ans.
Les entreprises du tourisme "profiteront également des contrats de générations qui seront très utiles", a ajouté la ministre, selon le texte de son discours transmis à l'AFP.
"Dans le secteur du tourisme, l'impact global (de ces mesures) sera positif, c'est-à-dire que les entreprises seront bénéficiaires de ce dispositif", a-t-elle assuré.
Les restaurateurs s'inquiètent pourtant du relèvement prévu du taux moyen de TVA, qui doit passer de 7% à 10%.
L'entourage de Mme Pinel avait même évoqué mardi la possibilité qu'il passe ensuite à 20%, mais le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovi a écarté cette idée.
Mme Pinel a par ailleurs dit vouloir "changer l'approche du tourisme" en France, en structurant mieux la filière pour la rendre "compétitive", ce qui à ses yeux passe par une diversification de l'offre, un renforcement des liens entre acteurs et une valorisation des métiers du secteur.
Le tourisme représente en France plus de 7% du PIB et fournit deux millions d'emplois.
Mais il a été "trop longtemps considéré" comme n'étant pas un levier économique et "le gouvernement auquel j'appartiens entend changer cette approche", a déclaré Mme Pinel.
Elle a affiché en particulier sa volonté de renforcer les synergies entre le tourisme et les manifestations événementielles (grands rendez-vous sportifs ou d'affaires...), les manifestations culturelles (festivals...) et le commerce (tourisme de shopping...).
"Il y a là une manne financière" si l'on réussit à "mieux commercialiser les évènements et développer leur potentiel touristique", a argué la ministre, qui pense notamment à "une politique de visas facilitée pour le tourisme d'affaires".
Mme Pinel a déploré que le secteur du tourisme soit "atomisé", avec des acteurs privés "dispersés" entre diverses structures professionnelles, et une filière qui, au niveau territorial, "n'est pas mieux organisée".
Elle a dit vouloir "généraliser les contrats de destinations" pour fédérer les acteurs au niveau des collectivités, et travailler à "une offre renforcée" et diversifiée, à la montagne comme à la mer, pour "permettre un tourisme moins marqué par les saisons".
Mme Pinel a aussi dit vouloir s'attaquer à "la question des emplois non pourvus" dans le tourisme, où des métiers sont "délaissés" parce que leur image s'est "lentement dégradée" -- à cause, selon elle, d'horaires difficiles, par exemple, ou d'un manque de mise en valeur des filières d'enseignement.
"Je souhaite faire changer ces idées reçues", et montrer "que ces métiers sont des métiers nobles, qui offrent de réelles possibilités de carrière, où on peut bien gagner sa vie", a-t-elle dit.
Elle compte oeuvrer à "favoriser l'accès à l'apprentissage" dans le tourisme. Et consulter "plus régulièrement" le CNT.
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