• A New York, David Byrne, le chanteur des Talking Heads, revit à bicyclette.
• La ville de Copenhague construit 300 kilomètres de pistes reliant le centre à ses banlieues.
• Les cyclistes paradent à Moscou.
• A Pékin, c’est l’heure du retour en grâce pour les deux-roues.
L'édito de Eric Chol
Les petits vélos rouges de Hangzhou
Le dimanche 15 juillet 2007, Michael Rasmussen n’était pas encore le prince déchu du Tour de France. Ce jour-là, le champion danois s’imposait facilement à Tignes, s’emparant du maillot jaune. Il sera finalement exclu de la compétition, de même que le favori de l’édition, le Kazakh Alexandre Vinokourov, tous deux rattrapés par les contrôles antidopage. Non, s’il y a cinq ans, le vélo faisait son grand retour dans le cœur des citadins, ce n’était pas à cause du piètre spectacle de la Grande Boucle, mais bien grâce au lancement de l’opération Vélib’ à Paris. Les Parisiens découvraient le vélo partagé, un concept déjà en vogue dans quelques villes pionnières, mais dont les succès éclatants dans la capitale française et à Barcelone ont permis, depuis, un essor mondial. Car plus qu’une mode de ville, pédaler sur le bitume est devenu un mode de vie. De Vienne à Portland, en passant par Melbourne et dans quelques jours New York, les programmes essaiment. Signe que le phénomène n’a rien d’une lubie occidentale, la palme revient à la “petite” bourgade chinoise de Hangzhou (7 millions d’habitants), à deux cents kilomètres au sud-ouest de Shanghai, qui a démarré il y a quatre ans son propre système de partage de vélos, rouges forcément (une concession sans doute à l’époque maoïste, lorsque les Chinois rêvaient d’acquérir une bicyclette, un poste de radio et une machine à coudre). Avec ses 2 177 stations, ses 60 000 vélos (trois fois plus qu’à Paris), et ses 240 000 trajets recensés quotidiennement, le “Vélib’” de Hangzhou s’est hissé en tête des programmes de deux-roues partagés. La Chine a beau avoir embrassé depuis une vingtaine d’années la civilisation automobile, le royaume de la bicyclette n’a pas disparu. Le pays a déjà initié des programmes de vélo partagé dans une quarantaine de villes, dont Pékin au mois de juin. De quoi donner raison à l’écrivain américain Marc Twain, qui faisait à ses lecteurs, il y a plus d’un siècle, la recommandation suivante : “Procurez-vous une bicyclette. Vous ne le regretterez pas, si vous survivez”.
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