Sous l’égide de Martin Béthenod, la 9eme édition de la Nuit Blanche à Paris s’articule donc autour de la création plastique contemporaine. Une nouvelle édition qui allie l’intime au spectaculaire tout en gardant cette notion ô combien importante de convivialité. L'année dernière, 1.5 millions de personnes se sont pressées dans les rues parisiennes pour admirer les différentes œuvres exposées. Cette année, Nuit Blanche se vit à la manière d’une simple balade au cœur de Paris, une véritable déambulation artistique entre le centre, l’ouest et l’est parisien. Une découverte contemporaine sous le sceau de l’art qui envahit non seulement les lieux de cultures habituels comme les musées et les centres culturels, gratuits pour l’occasion, mais également les jardins, les écoles et autres lieux administratifs. De quoi en prendre plein les yeux avec ces œuvres temporaires. Un voyage culturel, donc, qui s’écrit également en banlieue parisienne, en province mais aussi à l’international. Christophe rentre tout juste de Singapour qui a vécu sa Nuit Blanche.
Cette soirée qui débute dès 19 h, ce 2 octobre est le meilleur moyen pour vadrouiller dans Paris sans avoir à utiliser les transports en commun. D’ailleurs c’est l’un des objectifs majeurs de cette manifestation : découvrir Paris autrement en alliant l’art à cette démarche. C’est pourquoi, Nuit Blanche est composée en plusieurs parcours. Trois voyages contemporains ornés d’une demi-douzaine d’œuvres, toutes proches les unes des autres. De cette manière, les rues parisiennes s’agrémentent de peintures, de sculptures, d’effets sonores, de performances artistiques et de jeux. Victime de son succès, cette manifestation culturelle s’expatrie aussi bien à l’Est autour de Belleville, qu’au Centre autour des deux îles et des rives qui leur font face, ainsi qu’à l’Ouest entre l’Alma et le Trocadéro. Ce week-end, c’est tout Paris qui va battre au rythme des nuits blanches.
Une soirée pour découvrir l’art contemporain
Alors que voir et ou aller ?
Au Centre, c’est la cour du plus ancien hôpital de Paris qui s’illumine de mille feux. L’artiste Erik Samakh a exceptionnellement illuminé la cour de l’Hôtel Dieu (place du Parvis Notre Dame dans le 4ème arrondissement). Son projet Lucioles représente un nuage de graine de lumière qui exalte la poésie du lieu.
Plus loin, au niveau de la salle de gardes de l’Hôtel de Lauzun (14 Quai d’Anjou, Paris 4e), l’installation sonore Harmonichaos de Céleste Boursier Mougenot rentre en scène. Cette œuvre surprendra sans aucun doute le spectateur par son originalité. Pas moins de Treize aspirateurs sont utilisés à des fins musicales. De petits harmonicas diatoniques sont fixés à l’extrémité de chaque appareil ménager.
Plus à l’Est, la Maison des Métallos invite Kaleidoscope. Un concept vidéo qui révèle l’imaginaire d’une Chine contemporaine. De Bouddha à Mao, on retrouve derrière ces images, une satire évidente de ce pays totalitaire. L’art contemporain cubain est également à l’honneur puisque la galerie Suzanne Tarasièvre accueille l’essence évasive au quotidien à travers une exposition d’objets modifiés, de dessins, de vidéos... Bref, une installation monumentale d’un artiste cubain qui mérite le détour.
L’Ouest de Paris n’est pas en reste puisque la fondation Pierre Bergé- Yves Saint Laurent accueille Bertrand Lamarche et son œuvre : Double time house. Il joue parfaitement avec les deux grands lustres suspendus par une étoffe dans chaque salon. Une fois en action, il crée un mouvement de balancier. Cette œuvre est à la fois lumineuse et poétique.
Plus loin, la république sera disséquée dans l’obscurité du parking de l’Alma. Traité avec humour, le mot latin « respublica » apparaît grâce à des lettres d’ampoules Led. Ces quelques exemples témoignent de la richesse de cette nouvelle édition. On aurait pu encore détailler la chorégraphie-performance Kiss du britannique Tino Sehgal à l’Ecole des Beaux-Arts ( 14 rue Bonaparte, Paris 6e) ou encore la vidéo insolite Phone Tapping : Les Ecoutes Fantomatiques, de Heewon Lee, qui sera projetée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris à Belleville (60 boulevard de la Villette, Paris 19e) mais le mieux est encore de les découvrir par vous mêmes.
Les charcuteries fêtent la Nuit Blanche
Pour cette nouvelle édition, l’esprit de convivialité serade mise et notamment avec leCentre d’Information des Charcuteries – produits Traiteur (CICT). Partenaires de la Nuit Blanche 2010, les Charcuteries proposent une escale aux amateurs d’art, le tout en alliant l’art contemporain au plaisir gustatif. Présent sur 3 points d’accueil, 8 triporteurs habillés aux couleurs de charcuteries et facilement reconnaissables grâce à leurs ballons phosphorescents. Attendez-vous à de grandes surprises visuelles ainsi qu’à divers dégustations. Ici, aussi, le parcours se présente en 3 parties . Au niveau du Trocadéro, c’est un assortiment de jambon sec , de pâté en croûte et rillettes. Le deuxième cheminement gustatif commence au niveau de l’Hôtel de ville. Il s’articule autour de différents mets : trio de jambon cuit, de saucisson et de jambon de volaille. La dernière étape se situe au Marais, à l’Espace des Blancs Manteaux avec pèle mêle d’andouille, du jambon de volaille et du saucisson sec.
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