Après 9 jours de plâtre, le couteau suisse a fait son œuvre et avec Elena, je me suis libéré de ce poids.
Une fois libéré, je suis passé en mode « bandage + Reflex Spray » et c’est seulement aujourd’hui que je me suis affranchi de cette mince protection : mon pied court tout nu sur le parquet, tel un enfant sauvage dans les prés (si c’est pas de la super métaphore ça !).
Hier, après 19 jours sans bouger, je suis enfin sorti de l’appartement ! Grosse claque : quelques 36 degrés à l’ombre et pas mal de douleurs à chaque fois que je posais le pied. J’avais, pour cette première sortie, enfilé mes chaussures de montagne hautes, afin de soutenir la cheville. Très bon choix ; je pense que malgré la chaleur je vais être contraint de les porter pendant encore deux bonnes semaines, le temps que ma cheville se remette totalement.
Puisque j’étais « de sortie », la maman d’Elena m’a demandé si c’était possible de transporter du foin, emballé dans un tissu sur mon quad. Cela me semblait évident que oui. Cela fut nettement moins évident quand j’ai vu la taille du tissu et le volume du foin, des cubes allant jusqu’à 1m60 sur 1m60 sur 1m60 ! La moitié de la botte pendait dans le vide ; c’était assez rock’n roll dans les petits chemins de montagne, avec une très mauvaise adhérence.
Photos avec Iphone :


Photo de mon arrivée au fenil :
Suite à la mort de mon matos Sony (voir billet http://safari-photo-nature.blogspot.ro/2012/04/chamois-noirs-coq-de-montagne-et.html), j’ai donc été contraint de faire du shopping. Je dis bien « contraint » car cet investissement était planifié, mais dans deux ans seulement. Etant en manque total de budget, mon choix s’est donc dirigé vers le nouveau Nikon D3200. La fiche technique me laissait dubitatif : capteur CMOS de 24,2 millions de pixels, processeur de traitement d'images EXPEED 3, Full HD (1080p) à 30, 25 et 24 vues par seconde, gamme d'options Autofocus (AF), etc. pour 600 €. Où est l’arnaque ? Il affiche une carte de visite supérieure du point de vue technique au Nikon D4… mauvaise blague ? Modèle bridé ? Bref, j’ai passé commande en étant moyennement sûr de mon coup. (Niveau objectif, je suis resté dans une solution « sécurisée » avec un excellent rapport qualité/prix : SIGMA DG APO HSM 120-400 mm.)
Bref, avant-hier est arrivé le fameux Nikon D3200. A l’ouverture de la boite, ma première pensée a été : « Qu’est-ce que c’est que ce brol ?!? ». Il faut dire qu’il est tout petit et que sa coque en plastique semble un peu « faible ».
Une fois allumé, c’est autre chose ! Menu hyper bien pensé, fonctions très ergonomiques ; au bout de 20 minutes d’utilisation, je peux faire mes réglages sans sortir mon œil du viseur. LA cerise sur le gâteau : il est ultra silencieux, ce qui est vraiment idéal pour de la photographie animalière. Reste donc, à le tester sur le terrain.
Hier soir, direction la forêt. Avant, petit détour chez un ami garde-chasse, (que l’on soulage au passage de deux litres de vin noir maison), afin de récolter les dernières infos utiles : traces des derniers jours, résultats des pièges photos, etc.
Arrivé sur les lieux, on a à peine le temps de sortir de la voiture et de marcher 5 mètres que ce magnifique jeune homme (jeune male d’un peu plus d’un an) se présente à nous !
10 trop courte minute de bonheur : il nous regarde passe, repasse à +/- 30 ou 40 mètres puis s’enfuie dans la forêt. Un peu plus d’une heure plus tard, il revient. La lumière est mauvaise mais j’arrive tout de même à faire cette photo :
Ensuite, je me dis que je vais tester le mode vidéo et je commence (très maladroitement) à le filmer. Une poignée de seconde plus tard, Elena me dit : « Fais attention, un autre ours arrive sur toi. ». Je tourne la tête tout en filmant toujours mon jeune poilu (sauf qu’à la vision de la vidéo, je constaterai par la suite que je filmais le sol…) et je vois arriver ce que je pense être la maman de ma star du jour.
Très massive, elle fonce sur le jeune mâle et se met à grogner.
Là ; comme dirait mon grand-père ; ça pue !
Ce qui doit arriver, arrive, c’est à mon tour de me faire charger. Sauf que ne regardant pas dans le sens de la femelle (car j’essayais de filmer le jeune entrain de courir), je ne m’aperçois de rien. C’est Elena qui m’explique (avec beaucoup de calme… si si…) que je viens de me faire charger et que la femelle est à 4 mètres de moi. Petite inclinaison de la tête : « Ah oui tiens… boh, elle n’a pas l’air méchante… »
Cette phrase prononcée, la femelle charge à nouveau sur le mâle et le pousse à rentrer en forêt : fin de la séance de test du Nikon D3200 ;-)
Voilà, fin du billet du jour ! Je vais essayer de récupérer ce qui est récupérable sur la vidéo, mais n’ayant jamais monté de vidéo, ça risque d’être très mauvais... A la semaine prochaine pour le visionnage en avant-première de mon premier film amateur ;)
Consultez la source sur Safari-photo-nature.blogspot.com: Un pied du foin un Nikon D3200 et deux ours