
Photo : David Goldman / AP / PC
«Les athlètes ne sont pas seuls en compétition à Sotchi», peut-on lire sur la carte interactive de la corruption réalisée par le militant Alexeï Navalny, un opposant au régime de Vladimir Poutine.
Celui qui est surnommé le «Julian Assange de la Russie» y décerne des médailles aux «champions de la course à la corruption». Sur la plus haute marche du podium : fonctionnaires et hommes d’affaires qui ont brillé dans l’une des disciplines rappelant celles des Jeux d’hiver, dont «abus de confiance classique», «déclarations en freestyle» ou «multi-sports écologique».
Sur la carte, un système de géolocalisation permet aux internautes de parcourir les allégations de magouilles, de conflits d’intérêts ou de dépassements de coûts entourant les préparatifs des Jeux de Sotchi, qui se tiendront du 7 au 23 février. Les informations colligées proviennent de ses propres enquêtes ainsi que de divers médias. On revient par exemple sur le cas d’un parc d’attractions construit par le frère du président du Comité olympique russe, sur la destruction d’une forêt pour bâtir un chemin de fer temporaire et sur la construction d’un hôtel dirigé par le milliardaire Vladimir Potanin mais financé à 85% par l’État.
Selon Navalny, à la tête de la Fondation anti-corruption, les citoyens russes auraient payé de leur poche 45,8 milliards $ pour les préparatifs des JO. C’est sept fois plus que le montant estimé par Vladimir Poutine (6,5 milliards $), ce qui en font les Jeux d’hiver les plus coûteux de l’histoire. À titre de comparaison, Vancouver, en 2010, avait un budget de 1,88 milliard $, et Turin, en 2006, de 5,2 milliards $.
Le président russe Vladimir Poutine a rejeté les allégations de corruption à Sotchi, justifiant la hausse des prix par de simples erreurs d’investisseurs ayant sous-estimé les coûts.
«Si quelqu’un possède ces informations, s’il vous plaît, qu’il nous les montre, a-t-il affirmé en entrevue télévisée. Mais jusqu’à maintenant, on n’a vu rien d’autre que de la spéculation», a rapporté l’Associated Press.
Or, il semble difficile – voire impossible – de prouver tout acte de corruption, puisque les Jeux ne sont pas couverts par la loi russe sur les soumissions et l’approvisionnement. Ainsi, les autorités ne sont pas imputables pour les dépenses.
Cet article Carte interactive : les médaillés de la corruption à Sotchi est apparu en premier sur L'actualité.
Consultez la source sur Lactualite.com: Carte interactive les médaillés de la corruption à Sotchi