
Photo : D.R.
Pauvreté, famine, maladie, guerre… Afrique rime parfois avec misère. Parfois. Car l’Afrique a évolué, au point de devenir un acteur économique important, et un partenaire clé pour le Canada.
« Maintenant, quand je voyage en Afrique, je n’apporte plus de comprimés contre le paludisme. J’amène plutôt des investisseurs qui y reconnaissent quelque chose que la plupart des Canadiens ne voient pas encore : l’Afrique compte », a écrit dans Maclean’s Scott Gilmore, le fondateur de Building Markets, organisation sans but lucratif qui vise à combattre la pauvreté dans le monde en faisant le lien entre entrepreneurs locaux et acheteurs du monde entier.
Grâce à une plus grande stabilité politique, des réformes économiques ont pu être engagées. De fait, les échanges commerciaux et les investissements ont amené une certaine prospérité qui change tout. Si Bombardier Aéronautique a fait du marché africain une priorité, c’est entre autres parce que les Nigérians ont dépensé pas moins de sept milliards de dollars pour des jets privés au cours des cinq dernières années.
« De plus en plus, le continent aura de l’importance pour le Canada, dit Gilmore. Il demande déjà l’attention d’Ottawa et de Bay Street. »
Avec raison, puisque les accords commerciaux bilatéraux dépassent les 20 milliards de dollars annuels. Le Canada donne une aide publique à hauteur de 1,9 milliard de dollars chaque année, et ses investissements représentent trois fois cette somme.
« Peu de Canadiens réalisent que le Canada est l’un des plus grands investisseurs dans ce continent, concurrençant même la Chine », explique Gilmore.
Selon ce dernier, l’Afrique est en train de devenir une véritable puissance économique, qui produira l’an prochain neuf millions de barils de pétrole par jour – rivalisant ainsi avec l’Arabie saoudite et la Russie. De plus, un accord tripartite de libre-échange entre 26 pays de l’Afrique australe, de l’Afrique orientale et de l’Afrique de l’Est créera une zone commerciale avec un produit intérieur brut évalué à 600 milliards de dollars.
Mieux, la Banque mondiale prévoit qu’un tiers de ses 55 économies (si l’on inclut le Somaliland) bénéficieront d’une croissance de 6 % ou plus – plus de deux fois ce qui est prévu au Canada.
Mais cet essor économique ne profite pas à tous. La population rurale assiste de loin à l’émergence de métropoles. Ainsi, selon la Banque africaine de développement, ce continent abrite six des 10 pays les plus inégalitaires au monde. La nouvelle classe moyenne reste fragile et pauvre, ne gagnant qu’entre 2$ et 20 $ par jour, et l’an prochain, près d’un Africain sur deux éprouvera de la difficulté à trouver de la nourriture, de l’eau et des médicaments.
Reste que, selon Gilmore, l’expression « cas désespéré » ne s’applique plus à l’Afrique. Il faut plutôt parler d’une success story en cours.
Même les lions africains ont changé. Comme le montre l’impressionnante vidéo ci-dessous, ils ne sont au final que des gros matous en manque de caresses. (Enfin, attention, tout de même…)
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