Au printemps dernier, j’ai séjourné une dizaine de jours au Cameroun. Alors que s’approche le meilleure période de l’année pour se rendre dans ce pays d’Afrique centrale, voici dix bonnes raisons pour passer à l’action.

Vendeur d’artisanat, chutes de la Lobé – Gary Lawrence
D’abord, le Cameroun concentre un peu de tout ce que le continent a à offrir en terme de diversité géographique et de culture, avec 250 ethnies présentes: on le surnomme d’ailleurs « L’Afrique en miniature » et on dit qu’il forme « Toute l’Afrique en un seul pays ».
À la fois chrétien (40%), musulman (20%) et animiste (20%) selon l’endroit où on se trouve, le Cameroun se veut aussi anglophone et francophone: rares sont les endroits où on ne peut se faire comprendre dans ces deux langues officielles.
Avec à peine 600 000 visiteurs par année, dont bon nombre de Camerounais, le pays demeure touristiquement peu développé, et ce n’est pas demain la veille qu’on y croisera des contingents de cars de touristes ou qu’on se fera harceler sur ses plages, quasi exemptes de baigneurs.
Bien qu’on puisse y prendre part à des safaris « traditionnels », le Cameroun est aussi l’un des rares pays au monde où on peut observer les gorilles dans leur habitat naturel.
Sa forêt équatoriale, deuxième plus grande au pays, est par ailleurs d’une splendeur incroyable, ce qu’on peut constater aux chutes Ekom Nkam – où fut tourné Greystoke, la légende de Tarzan -, ou lors d’un trek sur le mont Cameroun, volcan assoupi qui chatouille les nuages à près de 4100 m.
Au-delà du pays lui-même, les Camerounais valent à eux seuls le déplacement: ils sont accueillants, politisés, ont un bon sens de l’humour, aiment discuter et argumenter (surtout dans le sud et l’est, plus chrétiens, contrairement au nord, majoritairement musulman). Et quand ils découvrent qu’un voyageur vient du Québec (la plupart connaissent Maka Kotto), c’est encore mieux: le Canada a beaucoup aidé le Cameroun par le passé, et c’était souvent des Québécois qu’on envoyait en mission là-bas.
Deux sites camerounais figurent sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, à savoir la Réserve de faune du Dja et le Trinational de la Sangha. Une douzaine d’autres attraits, soumis à la Liste indicative du patrimoine mondial, méritent tout autant le détour, comme c’est le cas de la chefferie de Bafut – mais aussi des villages qu’on retrouve sur la Route des chefferies.

La chefferie et l’une des « reines » de Bafut – Gary Lawrence
Si on se régale aisément et à peu de frais partout au pays, on peut également y faire d’étonnantes découvertes culinaires: serpent, varan, crocodile aux termites, sans éprouver le moindre problème de digestion… à condition de bien choisir son resto. Quant à la viande de brousse…
Bien que la corruption y soit répandue, que la vie n’y soit pas drôle pour la majorité des gens (à commencer par les homosexuels) et que certains de ses voisins (République démocratique du Congo, République centrafricaine…) traversent des périodes de turbulence, le Cameroun demeure l’un des rares pays du Noir continent à être demeuré stable ces dernières décennies – ce qu’on attribue au régime plus que trentenaire de Paul Biya, craint et critiqué pour ses penchants autocrates.
Enfin, par endroits, visiter le Cameroun permet d’investir dans son développement, comme c’est le cas à Ebogo, à 90 minutes de Yaoundé. Ce petit site écotouristique profite en effet du programme STEP (Sustainable Tourism for Eliminating Poverty), de l’Organisation mondiale du tourisme: grâce à celui-ci, une grande partie des profits sont remis à la communauté pour réaliser divers projets (construction d’écoles, électrification, pavage de routes, etc.)

Le fleuve Nyon, près d’Ebogo – Gary Lawrence
Pour de plus amples renseignements sur le Cameroun, lisez mon article du Devoir, publié au printemps dernier, et consultez cette galerie de photos que j’ai diffusée sur le présent blogue.
Pour en savoir plus sur le varan en sauce, les cuisses de singe braisées et le crocodile aux termites, cliquez ici.
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