Informations aux voyageurs

tourisme - vacances - voyage - séjour - vol - avion - hôtel

  • Augmenter la taille
  • Taille par défaut
  • Diminuer la taille

Objectif 1 000 exportateurs – Entrevue avec Jean-François Lisée

Envoyer Imprimer PDF
Jean-François Lisée est ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur. - Photo : Mathieu Bélanger

Jean-François Lisée est ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur. – Photo : Mathieu Bélanger

Les exportations québécoises déclinent de façon importante depuis le début des années 2000. Si vous aviez une seule solution à mettre en place pour les relancer, quelle serait-elle ?

Il n’y a pas une seule solution, car plusieurs facteurs expliquent ce phénomène, dont la hausse très importante de la valeur du dollar canadien, qui a provoqué une chute de nos exportations sur de nombreux marchés aux États-Unis. Toutefois, s’il n’y avait qu’un seul mot à retenir, ce serait « diversification ». Au cours des 10 dernières années, la diversification de nos exportations dans les pays émergents a été assez importante, comparativement à nos exportations aux États-Unis. En fait, depuis la crise financière de 2008-2009, 40 % de la croissance de nos exportations est attribuable aux quatre pays du BRIC, c’est-à-dire le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, où nous étions très peu présents. Cela veut dire que si nous n’avions pas diversifié nos lieux d’exportation, la crise aurait eu des effets beaucoup plus graves.

Ces ventes à l’international n’ont toutefois pas compensé la baisse de nos ventes aux États-Unis, qui a été de 15 milliards de dollars. Ne vaudrait-il pas mieux reconquérir notre voisin plutôt que de s’attaquer à d’autres marchés ?

La diversification ne veut pas dire abandonner les États-Unis, mais il faut savoir quoi cibler. Par exemple, le Sud-Ouest américain, en particulier le Texas, est une région en forte croissance aux États-Unis. Nous aurions donc intérêt à cibler nos efforts d’accompagnement des exportateurs dans ces zones où la croissance est importante. Autrement dit, il faut agir plus intelligemment. Il faut mieux cibler le potentiel de nos entreprises et déterminer pour chacune d’elles les marchés qui offrent les débouchés les plus intéressants. Dans certains cas, ce seront les États-Unis ; dans d’autres, ce sera la zone centrale de l’Inde ou encore une niche commerciale en Russie. Ça dépend du produit et de la capacité d’exportation de l’entreprise.

Misez-vous sur certains secteurs plus que sur d’autres ?

À court, moyen et long terme, tous ceux qui sont dans l’ingénierie, la construction et les secteurs liés aux infrastructures verront des occasions d’affaires en Inde, en Chine, au Brésil et dans plusieurs pays africains.

Vous voulez ajouter 1 000 entreprises exportatrices ; or, les chiffres montrent qu’il y a de moins en moins d’entreprises qui exportent au Québec. Comment expliquez-vous ce phénomène ?

C’est vrai, mais celles qui exportent le font davantage. Notre rôle, en partenariat avec les chambres de commerce, sera de faire un diagnostic de l’entreprise et de sa capacité d’exportation. Pourquoi on exporte moins ? Ce sera sans doute un bon moyen de le savoir et de mieux intervenir par la suite ! Nous avons créé le réseau Expan-sion Québec, qui, grâce à des partenariats — comme celui avec le réseau français Entreprise Rhône-Alpes International —, nous permettra d’être présents dans une quarantaine de pays. Les entrepreneurs québécois pourront, à faible coût, tenter leur chance pendant 3, 6 ou 18 mois dans un pays, en ayant accès à un bureau et à un consultant qui aura d’abord reçu notre accord. Ils pourront ainsi tester le marché, évaluer la possibilité de s’y établir ou trouver des partenaires. Si cela ne fonctionne pas, ils reviendront chez eux et n’auront pas perdu leur chemise. Diminuer le degré de difficulté est une bonne façon d’augmenter la présence de nos entreprises à l’étranger.

De 2002 à 2011, la proportion des exportations québécoises aux États-Unis est passée de 83,6 % à 67,6 %. - Photo : Mario Beauregard / La Presse Canadienne

De 2002 à 2011, la proportion des exportations québécoises aux États-Unis est passée de 83,6 % à 67,6 %. – Photo : Mario Beauregard / La Presse Canadienne

Les entreprises québécoises traînent depuis longtemps un problème de productivité qui mine leur compétitivité, surtout aux États-Unis. Comment votre gouvernement compte-t-il s’attaquer à ce problème ?

La pression pour augmenter la productivité est beaucoup plus forte pour les entreprises qui s’ouvrent à l’exportation que pour celles dont le marché est régional. Celles qui veulent exporter doivent calculer leur marge de façon beaucoup plus serrée. Diminuer leurs coûts de 4 % leur donnera un avantage compétitif supplémentaire dans leurs principaux marchés. Exporter est donc une incitation à augmenter leur productivité, que ce soit par la formation ou l’achat d’équipement. C’est pour ça que c’est une situation gagnant-gagnant.

Quelles seront les répercussions pour le Québec de l’entente commerciale en cours de négociation entre le Canada et l’Union européenne ?

Si on finit par signer cette entente, les tarifs à l’entrée sur le marché européen vont disparaître pour des dizaines et des dizaines de produits québécois. Et ces tarifs sont de l’ordre de 6 % à 14 % selon les produits ! Cela donnera un avantage comparatif aux produits québécois pendant plusieurs années — et ça, ça n’a pas de lien direct avec notre productivité, c’est simplement le coût d’entrée qui diminue. Tout ça fait partie des chances qu’on a devant nous d’augmenter nos exportations.

Le gouvernement Marois veut cibler ses efforts vers les régions en forte croissance aux États-Unis. - Photo : La Presse Canadienne

Le gouvernement Marois veut cibler ses efforts vers les régions en forte croissance aux États-Unis. – Photo : La Presse Canadienne

Depuis 10 ans, le Québec importe plus qu’il n’exporte, si bien que le déficit commercial atteint des niveaux records (près de 30 milliards). Quelles sont vos solutions pour « sortir le Québec du rouge » ?

L’importation de pétrole, dont le prix est beaucoup plus haut qu’il y a une dizaine d’années, est un facteur très important de notre déficit commercial. Les politiques du gouvernement sur l’électrification des transports et le développement des énergies renouvelables visent à réduire les importations de pétrole. Et si on continue de consommer du pétrole pendant encore un certain temps, aussi bien consommer le nôtre. C’est pourquoi nous avons intérêt à exploiter le pétrole québécois. Cela dit, même si nous n’importions plus une seule goutte de pétrole étranger, nous aurions toujours un déficit commercial. Alors, il faut travailler sur tous les fronts.

Le premier budget de votre gouvernement impose des compressions de l’ordre de 14 % dans votre ministère. Quel effet cela aura-t-il sur les efforts de relance des exportations ?

Il faudra beaucoup d’imagination ! Nous poursuivrons les engagements pris par le gouvernement précédent en vertu de la politique de soutien aux exportations qu’il avait mise sur pied. Nous sommes d’ailleurs en train de produire une nouvelle politique commerciale afin de tenter d’obtenir des budgets supplémentaires pour appuyer ça.

 

Cet article Objectif : 1 000 exportateurs – Entrevue avec Jean-François Lisée est apparu en premier sur L'actualité.

Consultez la source sur Lactualite.com: Objectif 1 000 exportateurs – Entrevue avec Jean-François Lisée

 

Partager cette info tourisme / vacances / voyage


BESOIN D'UN CREDIT EN LIGNE RAPIDE POUR FINANCER VOS VACANCES ?


Merci de consulter les sources

Les articles de l'espace "Informations aux voyageurs" sont des articles fournis par les flux RSS de site consacrés au tourisme et au voyage. Ces articles ne sont donc pas le résultat de travail de l'équipe de vacances-voyage-sejour.com mais bien le résultat d'un mashup de contenu, également appellé curation.

Notre travail se limite à vous faire découvrir le travail de qualité effectué par des sites web de référence; nous ne rédigeons de ce fait aucun contenu. Ce site web baptisé "Informations aux voyageurs" est donc un site composé d'un moteur de recherche alimenté par des flux RSS. Nous ne sommes donc pas éditeur mais hébergeur et n'exerçons de ce fait aucun contrôle sur les informations référencées dont nous respectons le droit d'auteur en indiquant la source fournie dans les flux RSS.

Afin de découvrir la totalité des articles proposés, merci de cliquer sur le lien de source mentionné en bas de chaque article afin de découvrir l'excellent travail de ces différents rédacteurs; de nombreux autres contenus de qualités vous attendent sur leur site web.

CRM agence de communication - CRM agence de voyage - CRM agence immobilière - CRM assurance - CRM Analytique - CRM Cabinet de recrutement - CRM cabinet médical - Logiciel de gestion de contrats - Logiciel agenda partagé - CRM Gmail

Statistiques

Membres : 2
Contenu : 35673
Affiche le nombre de clics des articles : 43866196

Les infos touristiques les plus lues

Récits - Info vacances / voyage

Visiter les Calanques de Marseille c’est comme voyager au bout du monde dans un endroit à la fois mythique et captivant. Mais comment se permettre une telle fantaisie ? Justement, une sortie dans les Calanques rentre pratiquement dans l’air du temps et peut convenir à n’importe quel voyageur. Mais pour bien marquer cette journée, autant s’assurer d’avoir fait le bon choix du circuit.

Autour des itinéraires dans les Calanques

Avant de se décider de quel circuit choisir, toujours est-il d’évoquer les itinéraires possibles pour une sortie dans les Calanques avec Bleu Evasion. Du Parc national des Calanques, on peut certainement prendre le large en direction des plus belles calanques de Marseille entre Sormiou et Cassis. Le parc national des Calanques est une destination mythique pour ceux qui rêvent d’évasion sur la grande bleue. La visite promet détente absolu et dépaysement total. Du parc national également, on passe d’une ville à une autre depuis Sugition à Morgiou en passant par Port Pin et Port Miou. Un autre itinéraire reste envisageable pour une sortie dans les Calanques. Il s’agit du circuit dans l’archipel de Frioul. Les îles de Frioul proposent de multiples activités nautiques mais aussi des randonnées terrestres à part entière. Le château d’if fait partie intégrante du voyage et convie à une découverte historique sans parler de la fameuse légende de Monte Cristo.

Le circuit dans les Calanques de Marseille

Pour mieux trancher, autant passer en revue toutes les possibilités de circuit à commencer par le circuit des Calanques. Il reste propice à une simple visite qu’à la pratique des activités nautiques. Voyager au cœur du parc national de Marseille est un honneur pour ceux qui aiment la nature et à ceux qui recherchent une échappée belle. En d’autres termes, il n’y a pas meilleur endroit pour se perdre que dans le parc national. D’ailleurs, ce ne sont pas les activités qui manquent en dehors des plaisirs nautiques. Visiter le parc national c’est comprendre l’intérêt pour la préservation de ce milieu fragile doté d’une biodiversité rare au monde. Les voyageurs peuvent passer d’une Calanque à une autre et profiter des paysages immaculés qui se succèdent au rythme du bateau. A ce propos, la location d’un bateau s’impose également lorsqu’on souhaite vivre une expérience de voyage inoubliable dans les Calanques. On peut trancher entre un bateau à moteur et un Catamaran.

Le circuit dans l’archipel de Frioul

Frioul est un vrai paradis pour les plaisanciers et les férus des sports nautiques. Il s’apparente plus à une pratique d’activités nautiques qu’à une simple découverte des îles. Faire une immersion dans l’archipel de Frioul c’est comme s’évader dans un monde sorti tout droit d’un conte de fée. Au programme : la plongée sous marin, le scooter sous marin, la baignade, la bouée tractée, le farniente et la visite des îles et en particulier du Château de l’île d’If. En bref, choisir un circuit dans les Calanques n’est pas évident, raison de plus pour personnaliser son excursion en combinant les deux circuits en un seul voyage.


Les dernières infos vacances / voyages

Chercher des infos voyage/vacances