Envie d’évasion sans quitter votre canapé? Voici trois romans et un récit que j’ai lu il y a quelques temps. Ces livres voyage vont vous donner envie de partir, je vous le garantis!
Le Palais des miroirs, de Amitav Ghosh
“A Mandalay, en 1885, alors que le royaume de Birmanie s’écroule, offrant le triste spectacle d’un roi emmené en exil par les Britanniques, Rajkumar, un Indien orphelin âgé de onze ans que le destin des pauvres a jeté sur les rives de l’Irrawaddy, prend sa décision : il sera riche et retrouvera Dolly, la fillette fragile entrevue dans le Palais des Miroirs livré au pillage, et dont il est tombé amoureux. Ainsi va débuter une grande saga…”
Une surprise que ce livre. Voila une grande fresque historique se déroulant a travers l’Inde, la Birmanie et la Malaisie. Le destin de deux familles sur plus de 100 ans. L’auteur est un sacre conteur, difficile de décrocher: richesse des détails historiques, réflexions sur la colonisation, profondeur des personnages auxquels on s’attache, de belles histoires d’amour, des moments de féeries….Un des meilleurs romans que j’ai lu en 2008!
Miso Soup, de Ryû Murakami
« Kenji, un jeune Japonais de vingt ans, gagne sa vie en guidant des touristes dans le célèbre quartier louche de Kabukichô, à Tôkyô. C’est en compagnie de Frank, un client américain, qu’il parcourt durant trois nuits les lieux de plaisir de Shinjuku : trois nuits de terreur auprès d’un meurtrier inquiétant avec qui il joue au chat et à la souris. Ce roman court et percutant laisse une sorte d’amertume, un goût métallique pareil à celui du sang qui imprègne ces pages minutieuses décrivant – comme l’auteur l’avait magistralement fait dans son roman Les Bébés de la consigne automatique – l’agonie d’un monde sans âme et voué à la solitude. » La littérature, nous dit Murakami, consiste à traduire les cris et les chuchotements de ceux qui suffoquent, privés de mots… En écrivant ce roman, je me suis senti dans la position de celui qui se voit confier le soin de traiter seul les ordures. «
Noir c’est noir. L’auteur décrit une société japonaise en perdition, minée par l’argent et l’individualisme. Le phénomène des lycéennes qui se prostituent pour acheter des vêtements de marque ou par solitude est largement évoque. Surprenant. Ce roman se lit très bien et on suit avec attention ce huit clos entre le guide et son client.
Bon, il faut bien avouer que ce n’est pas le roman type qui vous poussera à prendre un billet pour le Japon. Mais peut-être à vous pencher un peu sur la société japonaise…Vous découvrirez ainsi un Japon inattendu…Ryû Murakami est l’auteur de plusieurs romans dans lesquels il dépeint cette société où la jeunesse erre sans idéal dans un « monde sans âme », qui ploie sous les richesses et sous le poids de sa propre solitude. Hum, cela ne vous rappelle-t-il rien ?
Morceaux choisis:
“Ce n’est pas facile de vivre normalement. Les parents, les professeurs, l’État, tout le monde nous enseigne comment mener une vie fastidieuse d’esclave, mais ils ne nous apprennent jamais ce qu’est une vie normale”
“ Actuellement au japon, il y a très peu de gens qui peuvent devenir adultes sans faire l’expérience de malheurs qu’ils sont dans l’incapacité de gérer seuls. Pour l’instant, les gens comme nous sont peu nombreux, ces cas isoles que l’ont appelle des “jeunes hypersensibles”. Mais cela va évoluer”
Longue marche, 1. Traverser l’Anatolie, de Bernard Ollivier
« Douze mille kilomètres de marche à pied en solitaire. parcourus d’un bout à l’autre de l’Asie, d’Istanbul à Xian (Chine), en longeant l’ancienne Route de la Soie. Bernard Ollivier, sexagénaire têtu, aura cheminé pendant quatre ans, essentiellement à la belle saison. car sa route, qui franchit les hauts cols d’Anatolie et du Pamir, est impraticable l’hiver. Le livre qu’il en rapporte (en trois épisodes: Longue marche, Vers Samarcande, Le Vent des steppes), accueilli par une critique médusée, n’est en rien l’évocation d’un exploit simplement le récit émerveillé d’un voyageur qui va de rencontre en rencontre, ne cesse de se demander pourquoi il marche… et constate que son projet lui est aussi mystérieux que le monde. »
Le livre de Bernard Olivier a eu un certains succès, tout comme ces deux suites. Ici, il ne s’agit pas d’un roman, mais d’un récit de voyage. Son récit fait partie des classiques de la littérature de voyage française.
A la lecture du livre, on comprend tout de suite pourquoi. Le style est agréable à lire et le lecteur se prend au jeu de mettre ses pas sur ceux de Bernard Olivier. Un récit humain et humble, à l’image de la façon de voyager qu’il a choisi : la marche. Voyager à pied nécessite du temps et de la simplicité. La forme de voyage la plus minimaliste qui soit, pour reprendre un mot à la mode. Et tout cela à plus de soixante ans.
Voilà un voyageur qui ne s’embarrasse pas à chercher des connexions wifi. C’est vraiment ce que j’appelle un Voyage, dans le sens le plus noble du terme. Au gré des rencontres et des étapes, le voyageur nous livre ses pensées, ses doutes et ses joies. Son récit est vraiment inspirant et apporte un sacré vent de fraîcheur. Je vous le recommande chaudement !
Je ne vous cache pas que je vais lire la suite avec impatience : Tome 2, Vers Samarcande – Tome 3, Le Vent des Steppes.
Le cimetière des bateaux sans nom, d’Arturo Pérez-Reverte
« Un marin exilé de la mer follement épris d’une femme dangereuse et belle. Un brigantin englouti depuis plus de deux siècles dans la pénombre verte de la Méditerranée. Une ancienne carte nautique qui n’en finit pas de révéler ses énigmes. Un secret dont les bribes éparpillées dans les liasses jaunies des bibliothèques et des musées excite la convoitise de chasseurs d’épaves sans scrupules. Et une fabuleuse histoire d’amour et d’aventure dont l’inoubliable héroïne est la mer. De Melville à Stevenson, de Conrad à Patrick O’Brian, c’est toute la grande littérature de la mer qui revit dans les pages de ce fascinant et merveilleux roman, comme un hymne à l’or magique des rêves et une métaphore de la part d’ombre tapie en chacun de nous. »
C’est par ce roman que j’ai découvert cet auteur. Véritable coup de cœur pour cette histoire pleine de charme. Une chasse au trésor, la plongée, la mer, un décor envoutant pour une intrigue bien ficelée. Vous lâcherez ce roman avec difficulté ! Si vous avez envie d’évasion, d’océan et de grand large, plongez-vous dans cet œuvre les yeux fermés !
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