Vincent Lecavalier portera finalement les couleurs des Flyers de Philadelphie. Plusieurs équipes s’étaient montrées intéressées à faire signer un contrat au vétéran joueur de centre, dont le Canadien. Hélas, l’équipe montréalaise joue en désavantage numérique quand il s’agit d’attirer des joueurs vedettes.
Le désavantage numérique ici se traduit par les espèces sonnantes et trébuchantes qu’il reste dans votre chèque de paye une fois que le fisc a effectué sa ponction. La fiscalité est en effet plus lourde au Québec que dans toutes les juridictions où il y a une équipe de la LNH.
KPMG a effectué l’an dernier pour le National Post une étude comparative du salaire net retiré dans chaque ville du circuit pour les joueurs gagnant respectivement 2 millions, 4 millions et 7 millions de dollars. Montréal est au fond du classement dans toutes les catégories.
Cela veut dire qu’un joueur qui gagne 5 millions de dollars – Lecavalier a signé pour 4,5 millions par année – gagne au net environ 300,000 dollars de plus à Philadelphie qu’à Montréal. De plus, la taxe de vente est de 6 % en Pennsylvanie et de 8 % à Philadelphie spécifiquement, comparativement à 15 % au Québec. La différence est appréciable pour de grands dépensiers.
L’écart est d’environ 10 % entre les impôts payés en Floride ou à Nashville et ceux payés au Québec. Cela compte quand on gagne des salaires de 4 ou de 7 millions de dollars.
Évidemment, il n’y a pas que l’argent dans la vie. Un joueur vedette pourrait vouloir jouer pour une équipe gagnante et dans un milieu où le hockey est populaire. Même sur ces bases, le Canadien est désavantagé dans un marché de joueurs autonomes face aux équipes de Boston, de Chicago, de Détroit, de Pittsburgh, de New York et même de Toronto ou d’Ottawa. Quand il s’agit de joueurs vedettes très en demande, l’équipe devra se montrer bien convaincante ou payer plus cher que les autres.
Cela est aussi vrai quand il s’agit d’attirer et de garder au Québec les meilleurs chercheurs, les patrons les plus performants ou les spécialistes les plus reconnus. C’est le prix à payer pour une fiscalité à l’européenne en Amérique du Nord.
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