MISE À JOUR :
Vendredi après-midi, Alexandre Duplessis a annoncé qu’il remettait sa démission à titre de maire par intérim.
«L’élection d’un nouveau maire par intérim s’effectuera sous les auspices du greffier de la municipalité, tel que le prévoit la Loi sur les cités et villes. Dès le début de la semaine prochaine, le greffier établira le calendrier d’élection d’un nouveau maire intérimaire», peut-on lire sur le site Web de la Ville de Laval.
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Alexandre Duplessis : de 100 % légitime
à 100 % victime
(Billet publié le 28 juin à 9 h 30)
Alexandre Duplessis vient de tenir un point de presse pour nier qu’il a retenu les services d’une prostituée à son chalet des Laurentides. «Je n’ai jamais sollicité, je n’ai jamais reçu rien à caractère sexuel. Des gens ont tenté de faire de l’extorsion envers moi», a-t-il dit.
À Toronto, le maire Rob Ford a été pris en photo à fumer du crack avec des dealers d’origine somalienne. À Montréal, le maire Michael Applebaum est accusé de fraude, corruption et abus de confiance pour des affaires de changements de zonage avec pots-de-vin à la clef. À Laval, le roitelet Gilles Vaillancourt est considéré comme le chef d’un gang criminel qui aurait fixé l’octroi des contrats publics en échange de ristournes pendant plus de dix ans.
De nos jours, un maire doit vraiment se surpasser pour entrer au panthéon du scandale. Alexandre Duplessis relève le défi avec brio. Ce n’était pas suffisant qu’il ait servi de prête-nom pour le PRO des Lavallois, selon le témoignage à la commission Charbonneau de l’ex agent officiel du parti, Jean Bertrand. Il a fallu qu’il se trouve mêlé à une nébuleuse histoire de prostitution enrobée d’une tentative d’extorsion.
On résume. TVA a rapporté jeudi qu’un maire, non identifié, avait appelé une escorte à son chalet il y a deux semaines. La dame et son accompagnatrice auraient reconnu le maire Duplessis à leur arrivée. Celui-ci aurait renoncé à leurs services, mais elles ont quand même demandé à être payées pour leur déplacement avec insistance. Elles seraient revenues à la charge trois fois, en exigeant des sommes toujours plus importantes pour garder le silence.
Durant la journée de jeudi, la Sureté du Québec (SQ) a confirmé l’ouverture d’une enquête pour extorsion. «C’est un individu qui avait appelé une escorte et il y aurait litige quant au paiement», a dit un porte-parole de la SQ, Christine Coulombe, qui n’a pas révélé l’identité du plaignant. En soirée, l’attaché de presse d’Alexandre Duplessis a confirmé que le maire était bel et bien le plaignant.
Le maire Duplessis cherche maintenant à retourner la situation à son avantage en posant en victime. «Je ne démissionnerai pas sous ces menaces d’extorsion», a-t-il lancé. Ses explications sont plausibles. Il a très bien pu être victime d’une tentative d’extorsion. Le maire omet cependant de nous dire comment une escorte et sa chauffeuse ont pu trouver le chemin de son chalet, situé à 100 km de Laval, et comment ont-elles fait pour obtenir son numéro de téléphone.
Selon toute vraisemblance, M. Duplessis a sollicité les services d’une escorte. C’est en soi un terrible manque de jugement pour ce politicien qui n’a plus sa place à Laval. S’il avait la moindre intuition politique, et le moindre respect pour les Lavallois qu’il souhaite servir avec ardeur, il quitterait ses fonctions.
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