Il est tôt lorsque je me lève ce matin-là, avec l'idée d'aller voir le soleil se lever. Il vient de pleuvoir, l'air est frais (enfin, plus qu'en journée ; ce n'est pas le Groenland, non plus) et la plage quasi déserte. Quelques personnes font leur jogging ou promènent leur chien. Je marche entre les palmiers du jardin de l'hôtel, savourant la tranquillité du lieu. Dans quelques heures, le buffet du petit déjeuner sera pris d'assaut et les vacanciers s’agglutineront autour de la piscine pour profiter du soleil kenyan.
J'ai à peine le temps de mettre un orteil dans l'eau qu'il faut déjà filer vers la vieille ville de Mombasa. Nous découvrons l'histoire de la ville (et de la colonisation du Kenya) au travers du Fort Jésus (inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO), un fort bâti à la toute fin du XVIème siècle, à l'époque où les Portugais occupaient le pays.
En un claquement d'Airbus, nous nous téléportons à Nairobi. Notre vol de retour est le soir-même, ce qui nous laisse le temps d'aller dîner dans un classique de la gastronomie locale. Imaginez : vous vous asseyez autour d'une table (jusque-là, facile). Vous avez à votre disposition quelques sauces et quelques légumes, et des serveurs défilent pour vous proposer de la viande, à volonté. Dès qu'elle est cuite, elle fait le tour des tables, empalée sur une épée kenyane. Le serveur, armé de sa brochette, s'approche de vous, brandi son sabre, et annonce la viande. Si vous en voulez, il vous en dépose un morceau dans l'assiette. Sinon, il passe son chemin et un nouveau serveur viendra vous proposer une nouvelle viande quelques minutes plus tard. A vous de suivre le rythme !
Au centre de la table, un petit drapeau signale l'état de votre estomac : tant qu'il est levé, les serveurs vous proposeront à manger. Dès que vous le baissez, on vous laisse tranquille (mais vous pouvez le remonter une fois la digestion bien entamée !).
Au menu, ni girafe ni éléphant, rassurez-vous ; mais du porc, du bœuf, ou encore du poulet (allez, parfois du crocodile). Le nom du restaurant : le Carnivore, bien sûr !
Et je vais m'arrêter là. Inutile de raconter le trajet vers l'aéroport ni le vol de nuit vers Paris, faisons simplement comme si nous étions restées au Kenya, à regarder les animaux.
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