Cet effondrement est lié à la décision, prise par les autorités russes en décembre dernier, d’interdire l’importation des produits issus de porcs nourris à la ractopamine, un additif alimentaire qui stimule la croissance des animaux et permet d’obtenir une viande plus maigre et plus protéinée. Depuis, les producteurs québécois n’expédiaient au pays de Poutine que du porc certifié exempt de cette substance. Mais en avril, la Russie a resserré une fois de plus ses contrôles et a établi sa propre liste d’abattoirs ayant accès à son marché. « Un seul abattoir québécois passe le test avec succès », déplore Martin Charron, vice-président de l’office de promotion Canada Porc International. Selon lui, les Russes cherchent d’abord à soutenir leur industrie porcine, fortement ébranlée par la hausse des prix du grain.
Mais la Russie ne fait pas cavalier seul. L’Union européenne, le Japon et la Chine interdisent la ractopamine, que dénonce aussi Consumer Reports, un important groupe américain de défense des consommateurs. Martin Charron se veut rassurant : « Santé Canada, qui a des critères d’évaluation très stricts, a mené des études poussées sur la ractopamine avant d’approuver son usage. »
LE MARCHÉ S’EFFONDRE
Exportations québécoises de porc vers la Russie
2009 : 49 millions $
2010 : 99 millions $
2011 : 254 millions $
2012 : 345 millions $
2013 : chute de 21 % au premier trimestre
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