Nous quittons le lac Nakuru de bon matin, collées aux vitres pour voir quelques derniers animaux, et contentes à l'idée d'en voir de nouveaux dans la journée. Nous devons rejoindre Ol Pejeta, une réserve privée. Pour cela, nous traversons une ligne : celle de l’Équateur.
Vous savez que l'eau qui s'évacue dans le lavabo ne tourne pas dans le même sens selon que l'on se trouve dans l'hémisphère Sud ou dans l'hémisphère Nord ? Mais que se passe-t-il lorsqu'on se trouve sur la ligne de l’équateur, à équidistance du pôle nord et du pôle sud ? L'expérience de la force de Coriolis (du nom d'un ingénieur français) est proposée dans plusieurs boutiques, dès que l'on croise la ligne : de l'eau, un objet flottant pour voir dans quel sens elle tourne en s'écoulant, et on regarde... Alors, à votre avis, il se passe quoi ? Réponse dans la vidéo de Tania !
Note : il ne s'agit bien sûr pas d'une expérience scientifique, mais d'une activité amusante qui illustre un fait scientifique.
Nous nous installons au Sweetwaters Tented Camp, un endroit fort sympathique où nous passerons les deux prochaines nuits. Il s'agit d'un lodge, installé à l'intérieur même de la réserve. Un point d'eau séparé de l'hôtel par un fossé permet d'observer des animaux toutes la journée, et particulièrement le soir, lorsqu'ils viennent s’abreuver. Certains animaux, notamment les oiseaux et les impalas, s'enhardissent et viennent bien souvent à la rencontre des humains (ou plutôt, sans doute, de la nourriture facile d’accès).
L'avantage de Sweetwaters, c'est qu'on a l'impression d'être entourées d'animaux en permanence. Mais ce n'est pas une raison pour rester sur place : le parc est gigantesque et mérite qu'on le parcoure un petit peu ! James nous emmène tout d'abord dans un endroit à l'intérieur du parc : le sanctuaire des chimpanzés. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que l’Institut Jane Goodall est derrière ce sanctuaire, qui recueille des chimpanzés ayant subi tout type de maltraitance. Chacun est alors suivi pour retrouver la santé dans deux énormes enclos où ils finiront leurs vies, en sécurité. Le but est de les protéger mais aussi de sensibiliser, bien sûr, le public à la condition de ses animaux. Ainsi, on peut connaître l'histoire de chaque chimpanzé, et ça prend forcément à la gorge. Beaucoup ont été animaux de compagnie, grandissant dans des cages avec des problèmes de malnutrition. Certains ont été récupérés alors qu'ils allaient être envoyés en Europe dans la soute d'un avion, d'autres ont servi pour la "recherche" ou des tournages. Et tous ont des yeux qui vous font fondre, forcément.
Après cette visite bien triste, nous remontons en voiture pour une belle promenade dans le parc. Le matin, nous y avions vu nos premiers éléphants, et nous en reverrons quelques autres en cette fin de journée, avec nos premières autruches, nos premiers chacals, et nos premiers guépards : bref, on en prend plein la vue ! Le but : les « big five », bien sûr ! L'origine du terme vient des chasseurs : cinq trophées, les plus beaux animaux à leurs yeux. Pour se souvenir des espèces concernées, Tania et Sophie ont un moyen mnémotechnique imparable ; BRELL, où chaque lettre correspond à un animal : buffle, rhinocéros, éléphant, lion, léopard.
L’œil exercé de James repère chaque animal, même planqué dans l'herbe... Mais toute son expertise ne suffira pas : il nous manque encore les deux fauves !
La nuit tombée, nous expérimentons un safari un peu particulier : le safari nocturne. Un homme habitué tient un spot rouge qu'il pointe sur tous les animaux. Quel est l'intérêt par rapport à un safari en pleine journée ? La proximité des animaux. Nous passons à moins de deux mètres d'un groupe de girafes qui dorment, juste à côté d'un troupeau d'éléphants qui ne bronchent pas. C'est forcément impressionnant, mais c'est encore loupé pour les « big five » : toujours pas de lions ni de léopards !
Consultez la source sur Monnuagetvleblog.20minutes-blogs.fr: Sweetwaters et les Big Five Jour 3