
L’ex-patron déchu du CUSM en des temps plus heureux pour lui… mais annonciateurs de temps moins heureux pour les contribuables floués…
Ça y est. C’est fait. Comme quoi, avec le retour tant attendu du soleil, vient aussi cette très bonne nouvelle.
Eh oui. Enfin.
Un des grands manipulateurs allégués de son temps, l’ex-patron déchu du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) – le dit nommé Arthur Porter -, fut mis en état d’arrestation.
C’est donc au Panama que l‘Unité permanente anti-corruption (UPAC), avec l’aide des autorités panaméennes, d »Interpol, de la GRC et de la SQ, in extremis et dans une opération «rocambolesque», lui aurait enfin mis à distance le grappin dessus. Et ce, pour «avoir accepté des millions de dollars en pots-de-vin pour favoriser SNC-Lavalin dans la course au contrat de construction du mégahôpital» anglophone.
Alouette, mon beau trésor public, je te plumerai… Ça va, ça va, On commence à connaître le refrain…
Mieux encore, pour l’occasion, l’UPAC nous offre, à nous pauvres contribuables appauvris par tant de corruption et de collusion, un spécial «deux pour un», en attrapant du même coup de filet nulle autre que la conjointe de Porter.
Comme quoi, à cheval donné, on ne regarde pas la bride.
Dans le cas de Porter, cette pieuvre politico-financière planétaire s’étant également concocté au Québec et au Canada une brochette de contacts et d’amitiés politiques aux ramifications spectaculaires -, la suite de cette histoire digne d’une mini-série risque de ne pas être sans intérêt non plus pour la commission Charbonneau… À suivre, en effet. Construction, allégations de corruption, collusion, favoritisme, trafic d’influence, fraude… Une rencontre parfaite, quoi, avec le mandat de la commission.
La présomption d’innocence est bien sûr ce qu’elle est, mais permettons-nous tout de même, pauvres contribuables, d’espérer que Porter, cette fois-ci, échappera quant à lui à l’infâme «culture d’impunité» sévissant depuis trop longtemps et dans trop, beaucoup trop, de domaines…
Au-delà de l’arrestation de Porter, il faudra aussi se pencher, sérieusement, sur cette formule de partenariat public-privé (PPP) imposée aux projets des deux méga-hôpitaux de Montréal par le gouvernement Charest. Une formule qui, pas toujours, mais trop souvent, tend à ouvrir la porte à la corruption, la collusion, le copinage et des dépassements de coûts tout en limitant les pouvoirs d’encadrement et de surveillance des autorités publiques.
Lire d’ailleurs ici ce qu’en disait en 2010 le Vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, dans un rapport dévastateur. Eh oui, le même Renaud Lachance nommé depuis commissaire à cette même commission Charbonneau.
En février dernier, le ministre de la Santé, Réjean Hébert, déclarait ceci sur le sujet des PPP:
«Nous sommes pris avec des contrats pour de grands hôpitaux [le CHUM et le CUSUM, deux établissements universitaires sur l'île de Montréal] et cinq centres d’hébergement qui sont en PPP. Mais il n’y en aura pas d’autres».
Mais, dans les faits, le gouvernement est-il vraiment «pris avec» les contrats de PPP, ou existe-t-il, oui ou non, des clauses de retrait dans ces méga-contrats? Ce serait à voir.
Et parlant de PPP, de méga-contrats et de méga-hôpitau, grâce à une motion présentée par la CAQ et votée unanimement au parlement, le patron du CHUM, Christian Paire, devra quant à lui «expliquer» d’ici peu sa gestion devant la Commission de la Santé et des services sociaux de l’Assemblée nationale.
Les élus feront-ils ou non, quant à eux, la découverte de quelques autres anguilles sous roche?
Qui sait? Une autre histoire à suivre. De près.
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