Flash-back. Il y a quelques années, j’ai traversé l’Afrique de l’Ouest en moto, de Lagos à Dakar. Voici un extrait de mon carnet de bord. Nous sommes ici vers la fin du voyage, en Gambie, un minuscule pays enclavé au milieu du Sénégal.
Après le Mali et le Sénégal, le voyage touche à sa fin. Je décide de pousser plus au sud et de traverser ce mystérieux pays.
Le plus petit pays d’Afrique de l’Ouest
Étrange situation de ce pays enclavé au milieu du Sénégal. Mince bande de terre autour du fleuve Gambie, ce pays anglophone vit essentiellement du tourisme grâce à ces belles plages de sable fin.
Beaucoup de ces touristes viennent du nord de l’Europe. Récemment, un reportage à la télévision française a mis en lumière le phénomène de ces blanches de plus de 40 ans venues se trouver un jeune black le temps d’une semaine. Cela choquerait presque, plus que pour ces messieurs qui font de même partout en Afrique, et ailleurs. Cela dit, au final, il n’y a pas de raison pour que cela choque plus, qu’en pensez-vous ?
La route menant à Banjul, la capitale, est une horreur : des trous de partout. Je jure tout les cinq mètres. Banjul étant située de l’autre côté de l’estuaire du fleuve Gambie, le passage par le bac est obligatoire. Si vous êtes en voiture, il vous faudra vous armer de patience pour prendre celui-ci. La queue est longue ! Par contre, en moto, on double tout le monde et on ne prend pas de place ! Je savoure mon statut de motard !
À côté du bac, amarré au quai, des barques de pêcheurs dansent, ballottées par les flots. La lumière décline, je fais connaissance avec Banjul de nuit. Martial, un Français travaillant ici attend mon coup de fil.
Martial m’a donné rendez-vous devant un endroit atypique : des feux de circulation. Vous allez me dire, « mais comment savoir devant lequel se retrouver? ». Et bien, ce n’est pas compliqué, il n’y en a qu’un en Gambie ! Repas surprise chez des amis à lui : raclette et charcuterie !
Virée à Banjul
Banjul est une cité administrative située sur une presqu’île. Avec 1.4 million d’habitants pour 11 000 km², le pays a une forte densité de population. Banjul se vide la nuit de ces travailleurs qui résident pour la plupart dans les cités périphériques. Banjul a son monument : l’arche de l’indépendance, une architecture particulièrement laide autour de 4 piliers blancs.
Seul le président a le droit de passer dessous. Une chaîne en barre le passage le reste du temps. Voilà quelque chose de dangereux. Ce soir, dans la nuit, l’irruption au dernier moment d’un garde pour l’enlever m’a sûrement évité un accident ! Je ne l’aurais vue que trop tard !
Ah la Gambie, ses plages, son président dictateur, ses opposants en prison ou en exil, sa presse muselée. Un régime politique courant en Afrique. Et bien sûr, il y a les inévitables coups d’Etat. Une tentative a eu lieu il y a quelques mois ici…
Rien de bien particulier à Banjul et en Gambie si ce n’est sa riche faune naturelle et ses plages. Le long de celle-ci, un cimetière est planté dans le sable. Les pierres tombales blanches brillent sous le soleil alors que des hommes courent sur le rivage. Face à leur grand voisin, le Sénégal, les Gambiens ont parfois un sentiment d’infériorité. La Gambie n’a pas grand-chose à offrir question richesse.
Les Gambiens sont pour ma part les champions de la demande de « cadeau », ou plutôt du « something for me ». Même lorsque vous demandez simplement votre chemin. C’est la première fois que cela m’arrive ici !
La Gambie possède quelques hôtels vraiment très beaux ( ?), et très chers aussi. L’un d’eux offre une belle vue sur l’océan et ses falaises. Un superbe cadre.
Les couchers de soleil sont différents de ceux que l’on peut voir en Europe. En effet, ici, du moins en cette saison, le soleil devient orangé lorsque l’astre est encore assez haut au-dessus de l’horizon. Puis le soleil disparaît dans une espèce de brume. Pas de reflet dans l’océan.
En Europe, le disque orange apparaît lorsque l’astre est déjà en partie derrière l’horizon. Indubitablement plus beau je trouve. Mais un disque orangé au milieu des baobabs ne manque pas de charme non plus !
Instinct Pratique
- Visa obligatoire. Valable trois mois, 50 euros pour une entrée. Vous pouvez le prendre en France, à Dakar ou aux postes frontière.
- Vaccinations impératives contre la fièvre jaune.
- La monnaie locale est le dalasi. Il est parfois possible de payer en CFA. Peu de distributeurs, pensez à amener des euros ou des chèques de voyage.
- Budget. Le logement est assez cher : autour de 10 euros la chambre. Par contre, le reste est vraiment bon marché.
- En une semaine, vous aurez en gros fait le tour du pays.
- 80% de la population est musulmane. Adoptez une attitude respectueuse.
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