La justification de l’austérité, revue et corrigée
Le journal économique français Les Échos résume la polémique de l’heure chez les économistes.
Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, deux professeurs de Harvard, affirmaient en 2010 que lorsque un pays passe le seuil de 90 % du PIB pour sa dette, sa croissance économique ralentissait massivement. L’argument sert encore à justifier les mesures d’austérité en vigueur dans plusieurs pays.
Un jeune étudiant a repéré plus tôt cette année des erreurs dans les formules des deux économistes vedettes, ce qui avait provoqué la consternation et la jubilation de ceux qui s’opposent ou doutent de l’efficacité de telles mesures.
Les deux économistes vedettes ont admis leur erreur, repris leur calcul… et arrivent aux mêmes conclusions. « Ce qu’il faut retenir, a déclaré Carmen Reinhart mercredi, c’est que quelle que soit la façon de prendre les données, vous aboutissez à une perte de croissance de 1 % ».
La reprise américaine, c’est du sérieux
Toujours dans Les Échos, le chroniqueur Éric Le Boucher, explique que l’économie américaine prend du mieux, même si tout ne va pas bien, loin de là. « Le pays devient exportateur net d’énergies, son emploi se redresse et il conserve deux atouts maîtres : c’est le paradis des entrepreneurs et des chercheurs », écrit-il.
Quand la technologie tue l’emploi
Andrew McAfee and Erik Brynjolfsson, deux économistes du célèbre M.I.T. à Boston, ont été les premiers surpris par les résultats de leur étude.
Ils voulaient célébrer la formidable révolution numérique et son apport au développement économique. Ce qu’ils ont vu les a secoués : la révolution numérique détruit plus rapidement les emplois qu’elle n’en créé.
Un article de l’hebdomadaire allemand Speigel. En anglais.
La vraie tragédie du Bangladesh
Le bilan de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza, au Bagladesh, n’est pas final, mais on compte déjà au-delà de 1000 morts.
L’économiste français Alexandre Delaigue est un magnifique vulgarisateur. Dans ce texte, il explique la genèse de l’industrie textile au Bangladesh et sa contribution à l’amélioration de la vie des gens, malgré des conditions de travail misérables.
Je le cite : « Au Bangladesh, la pauvreté cause une surmortalité d’enfants de moins de 5 ans de 125 000 par an; Cela fait plus d’un Rana Plaza par semaine. Ce drame-là ne passe pas à la télévision, et vous n’en entendez jamais parler : Le Rana Plaza est une tragédie, ces enfants morts ne sont qu’une statistique. La vraie tragédie du Bangladesh est celle qui se déroule en dehors des ateliers textiles. Tous les ouvriers qui acceptent ces conditions de travail et de salaire ne le font que pour une seule raison : les alternatives – en particulier la vie rurale – sont pires. L’industrie textile a été une source d’amélioration de leurs conditions de vie pour les Bengalis – et il n’y en a pas eu d’autre.»
L’Europe ne deviendra jamais une super Allemagne
Les recettes allemandes pour relancer sa propre économie ne peuvent pas s’appliquer à l’ensemble de la zone euro, argumente Martin Wolf, le commentateur économique en chef du prestigieux Financial Times, de Londres.
L’effet pourrait être contraire et conduire le continent à la stagnation, écrit-il.
La bulle dont vous n’avez jamais entendu parler
La bulle immobilière américaine, on connaît. Personne ne serait non plus surpris que l’exubérance des marchés boursiers cache une bulle qui explosera du jour au lendemain. Mais qui a déjà entendu parler de la bulle «fermière» aux États-Unis ?
Le magazine Fortune constate que la hausse des prix des denrées a provoqué une hausse de la hausse de la valeur des terres cultivables dans le Midwest américain. Selon la Réserve fédérale de Kansas City, les terres irriguées ont connu une hausse de prix de 30 % en 2012 et que le prix des terres a doublé en Iowa depuis 2009, malgré la sécheresse de l’an dernier.
Les PDG en sursis
La vie des PDG est gratifiante et payante, mais le passage au sommet de la pyramide est de plus en plus court et brutal.
Daniel Gros, sur le site Daily Beast, constate que le cycle des affaires est de plus en plus court. Ce qui prenait 10 ans auparavant, n’en prend plus que deux et des patrons qui ont fait adopter des plans de trois ans sont largués au bout de18 mois.
Une étude publiée en avril révèle que 15 % des 2500 plus grandes entreprises au monde ont remplacé leur PDG en 2012. C’est le deuxième plus fort total observé depuis 13 ans, soit depuis que la firme de consultation Booz Allen compile ces données.
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