Effet de mode ou pas, ce type de voyage a le vent en poupe ses dernières années. Une bonne chose ? Assurément ! Voici un mini-guide pour vous aider à voyager plus responsable!
Cet article est publié dans le cadre de l’opération “Unis pour un tourisme alternatif”. Orchestrée par Voyageurs du Net et parrainée par Voyageons-Autrement, ABM, Babel Voyages, EchoWay et Viatao, cette opération vise à promouvoir dans la blogosphère le tourisme responsable et alternatif.
Avant le voyage
Le tourisme est une activité humaine qui pollue et qui ne cesse de croître. J’en avais déjà parlé dans cet article.
De plus, la concentration forte de touristes en certains endroits a des impacts négatifs, non seulement sur l’environnement, mais aussi sur les structures de la société locale. Par exemple, des enfants peuvent abandonner l’école pour mendier de l’argent auprès des touristes. Certains sites voient aussi le développement de la prostitution. Je pourrais citer d’autres exemples…Enfin, une grande partie de l’argent engendrée par le tourisme ne profite pas aux locaux.
Selon une étude « TNS Sofres/Voyages-sncf.com » réalisée en 2009, 90 % des Français souhaitent être mieux informés. Il y a donc un certain intérêt pour le voyage responsable.
Voyager responsable commence dès la préparation du voyage. De mon point de vue, il convient de se renseigner un minimum sur la culture du pays où l’on va. Au moins, dans le but de savoir ce qui est à éviter ou pas de faire. C’est déjà important au niveau de la tenue vestimentaire.
Ensuite, il convient de réfléchir au type de voyage que vous allez faire. Comment allez-vous vous déplacer, où allez-vous loger, etc.
Respecter la culture et les populations locales
Pour beaucoup d’entre nous, cela peut paraître une évidence. Et pourtant, au vu de ce que je vois parfois, je me dis qu’il y a des progrès à faire de ce côté-là….Il y a quelques temps, je parlais dans cet article des attitudes à éviter en voyage.
À l’étranger, c’est au voyageur de s’adapter et non aux habitants de s’adapter à lui. C’est, je pense, quelque chose de fondamental à avoir à l’esprit.
Respectez les lieux de culte. Habillez-vous en fonction des circonstances. En Asie, certains touristes s’amusent avec les statues géantes de Bouddhas que l’on peut rencontrer parfois dans certains temples. Pensez aux locaux qui voient ce genre de comportement, que peuvent-ils bien penser à votre avis ?
D’une façon générale, respectez les us et coutumes locales. Dans bien des pays du sud, la société est assez traditionnelle. Ainsi, embrasser sa compagne dans la rue ne se fait pas. Faites de même. Une jeune femme qui marche en bikini bourrée dans un village du Laos en embrassant son copain, c’est complètement irrespectueux. Et pourtant, c’est quelque chose qui arrive souvent dans un lieu comme Vang Vieng.
Ne faites pas la morale et n’émettez pas des jugements hâtifs et manichéens sur ce que vous voyez. Le voyageur ne fait que passer, en cela, il n’a qu’une vision partielle de ce qu’il peut voir. Difficile alors d’interpréter les choses. De plus, notre société occidentale n’est pas forcément un modèle sur bien des points.
Conservez toujours une distance physique. Toucher la tête ne se fait pas en Asie par exemple.
N’achetez pas d’antiquités ou d’objets sacrés, ni des reliques d’espèces menacées.
Ayez une attitude réfléchie. Je suis peut-être un peu strict par rapport à cela. Au Vietnam, j’étais toujours assez gêné de voir des Occidentaux s’amuser à tirer avec une M16 ou poser tout sourire devant un canon.
Je pourrais aussi évoquer le tourisme de la misère. Visiter un bidonville en trombe et en mitraillant de photos les lieux est loin d’être un signe de respect. Il est vrai que parfois, la frontière peut être mince. J’en parlais il y a peu au sujet de ma visite des mines de Potosi en Bolivie.
Demander toujours avant de prendre un individu en photo, c’est la moindre des choses. Une demande peut se faire par un sourire seulement.
La nature
Ne jetez pas vos déchets sur le sol! Si vous ne le faites pas en France, ne le faites pas chez les autres ! Même si vous avez l’impression (juste) que tous les locaux font cela. Jetez le papier dans une poubelle. Si vous ne voyez pas de lieu pour cela, gardez avec vous vos déchets, à cette fin, toujours prévoir un sac plastique dans son sac. PS : ceci comprend aussi les mégots !
N’importez pas d’animaux. Cela peut être tentant parfois, mais non. De même, n’achetez pas de fourrures ou autres objets favorisant le commerce ou le braconnage.
Ne donnez pas à manger aux animaux sauvages. Le risque est qu’ils s’habituent à cela. Là, aussi, la chose est bien sûr tentante, je comprends.
Payez les droits d’entrée des parcs. Il y a souvent moyen de ne pas le faire. Certes, une partie de cet argent va peut-être aller dans d’autres poches, mais dans l’ensemble, cet argent contribue à l’entretien du parc.
Ne touchez pas les animaux sauvages. C’est encore plus vrai en plongée. Une règle du plongeur responsable : ne rien toucher, poissons ou coraux.
A la plage, préférez des produits (crème solaire) biodégradables. C’est mieux pour l’environnement et pour votre corps également !
Dans beaucoup de pays, l’eau est une denrée rare. Dans certains hôtels, vous verrez parfois des inscriptions vous encourageant à ne prendre qu’une courte douche par jour. Respectez cela !
Déplacements, logements…
Bien sûr, il est préférable de privilégier les transports en commun comme le bus et le train. De même, le covoiturage, le stop, la marche ou le vélo sont bien sûr des moyens de se déplacer qui sont plus respectueux de l’environnement. Vous réduisez ainsi votre empreinte carbone en voyage.
En fait, l’idéal serait de partir moins souvent, mais plus longtemps.
Se loger chez l’habitant ou dans un petit hôtel familial va plutôt dans le sens de la réduction de l’empreinte carbone du voyageur.
Les grandes chaînes hôtelières de lux international ne sont pas très soucieuses de l’environnement. Ou si elles font mine de le faire, c’est avant tout pour leur image.
La construction d’un grand hôtel de luxe engendre un gros impact sur l’environnement local. Ces sont parfois des dizaines d’hectares qui sont concernés. Le paysage est alors transformé. Sans parler du fait qu’il arrive que des populations locales soient déplacées de force comme dans la région de Cancún au Mexique.
Enfin, achetez la nourriture au marché plutôt qu’au supermarché.
Donner, faire plus
Mis à part ses recommandations pour réduire votre empreinte, il y a bien sûr un moment où il est difficile de faire plus. Aussi, vous pouvez aussi entreprendre des actions afin de contribuer davantage. Il s’agit ici de donner de son temps de voyage pour l’environnement.
Si vous faites de la plongée, PADI organise régulièrement des actions en ce sens. Ainsi, de par le monde, beaucoup de centres de plongée organisent une ou deux fois dans l’année des journées spéciales : faire participer un maximum de plongeurs afin de nettoyer une partie des fonds marins. Pendant toute une journée, les plongeurs se succèdent pour ramener à la surface des bouteilles de plastique, des sacs de plastique, des pneus et tout ce que vous pouvez imaginer.
Je plonge dès que je le peux en voyage, pour autant, je n’ai jamais eu la chance de tomber sur un de ces événements. C’est bien dommage, j’aurais participé avec plaisir !
Vous pouvez également consacrer une partie de votre voyage à faire de l’éco volontariat. Pendant quelques semaines, vous allez travailler au sein d’une organisation de protection de la nature. Là aussi, c’est une expérience que j’envisage de faire prochainement.
Il y a sans doute d’autres actions qui sont possibles en voyage. Si vous en connaissez, merci de les partager ici !
Alors, et vous, voyageur responsable, un peu, beaucoup ou à la folie ?
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