Au fil d’une balade dans Griffintown, j’ai découvert une nouvelle galerie (enfin, «nouvelle», c’est vite dit, puisqu’elle a ouvert ses portes en septembre 2012, pas très loin de L’Arsenal et de la Galerie Division). La galerie Antoine Ertaskiran, installée dans un ancien entrepôt de métallurgie, loge dans une petite rue pas particulièrement sexy. L’espace présente un beau volume caressé de lumière naturelle que des néons disposés aux hauts plafonds augmentent quand il le faut. Hôte d’artistes émergents, la galerie représente, entre autres, Mathieu Beauséjour, Dominique Blain, Martin Golland et Jacynthe Carrier.
Jusqu’au 27 avril, on peut voir Waiting for the Barbarians (The Realia Series), un corpus d’œuvres de Juan Ortiz-Apuy comprenant des sculptures interactives, des œuvres graphiques et photographiques. Au programme : des valises qui gonflent quand on s’en approche, des cadenas amoureux, un humidificateur et un déshumidificateur enlacés, des bananes quintuplées. Il y a beaucoup d’humour dans ces œuvres qui scrutent trois thèmes, à savoir l’œuvre littéraire de J. M. Coetzee, la globalisation et le minimalisme.

Photo : Galerie Antoine Ertaskiran
Né au Costa Rica, Ortiz-Apuy vit et travaille à Montréal, mais il ne semble pas connaître le français si on en juge par les cartels – « constituants de l’œuvre de l’artiste », dira Anne Roger, assistante à la direction – écrits en espagnol et en anglais ! À ceux qui me trouveront maniaque, je répondrai : « Jamais assez. »
• Galerie Antoine Ertaskiran, 1892, rue Payette, 514 989-7886.
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