J’ai débuté en photo avec un réflexe. A l’époque, c’était encore l’argentique qui dominait. C’était une autre approche de la photo. Retour sur un passé pas si lointain que cela et sur l’évolution des réflexes.
Le charme de l’argentique
Un des grands noms de la photo vient d’arrêter la production de sa fameuse pellicule Kodachrome. Les temps ont changé.
Je me souviens des premiers appareils numériques que j’ai utilisé au début des années 2000. La qualité était bien sûr à des années lumières d’une bonne vieille pellicule.
Je me rappelle des débats passionnés dans la presse spécialisée entre les tenants du numérique et les défenseurs de l’argentique. Lorsqu’une innovation se pointe, il y a toujours une réticence, parfois légitime, à franchir le pas vers une évolution sans retour. Regardez le débat sur les livres électroniques de nos jours. C’est pourtant des débats sans enjeux, le progrès gagne toujours, pour le meilleur et pour le pire.
A l’époque, faire un long voyage avec un équipement argentique présentait quelques contraintes. Tout d’abord, les pellicules prenaient une certaine place dans le sac. Vous imaginez des dizaines de pellicules à transporter ?
De plus, les pellicules photo restaient relativement fragiles. Et puis, si vous vous faisiez voler votre sac, vous risquiez le gros coup de déprime…
Une solution consistait à envoyer régulièrement en France les pellicules terminées via UPS par exemple.
Il y avait aussi des moments frustrants comme le fait de devoir changer de pellicule au mauvais moment. C’était stressant parfois tant il fallait faire vite ! Il arrivait alors de rater des bonnes photos pour cette raison, d’où le fait que certains pro possédaient deux appareils chargés.
Ce que je préférais dans l’argentique, comme beaucoup de monde, c’est l’attente entre la prise de la photo et le développement. Une attente qui pouvait friser l’impatience après un long et beau voyage. Envie de savoir si j’avais fait une belle photo. Lorsque je me rendais au magasin photo, j’étais parfois presque fébrile en ouvrant les paquets. J’attendais toujours d’être posé dans un bar ou dans un parc pour découvrir le résultat. C’était vraiment de bons moments !
Avec le numérique, cet aspect a disparu. Vous pouvez voir la photo tout de suite. C’est finalement en phase avec notre société de plus en plus pressée qui pousse toujours vers l’instantané…
A l’université, faisant partie d’un club photo, j’y ai appris le développement. J’ai tout de suite aimé cette ambiance feutrée et ces lumières rouges. Surtout, les quelques secondes pendant lesquelles votre photo apparaissait peu à peu dans le révélateur étaient toujours un grand moment. Qui de nos jours connait encore cela ? Et je ne vous parle pas des diapos qui étaient utilisées alors pour raconter son voyage.
Un post traitement sous Photoshop est bien terne en comparaison…Finalement, le gros avantage du numérique, à côté de coût zéro du développement, reste le fait qu’il est possible d’apprendre plus facilement et rapidement la photo. Vous voyez tout de suite le résultat et vous pouvez corriger sur le champ.
Le passage au numérique
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un réflexe ?
La principale caractéristique de ces appareils repose sur des objectifs interchangeables montés sur ballonnet. Ceci permet à l’utilisateur d’utiliser une large gamme d’objectifs : grand angle, zoom, focale fixe.
Pour vraiment apprendre la photo, un réflexe, de part la possibilité de tout paramétrer et le fait de pouvoir changer d’objectifs est le must au niveau créatif. Ici, point de zoom numérique, vous ne perdez pas en qualité.
Et puis, un réflexe permet de prendre des photos rapidement, en mode rafale par exemple. Il permet aussi de prendre des photos en très basse lumière en augmentant la sensibilité (ISO). Certains boitiers, (Reflex numérique Sony par exemple) possèdent un écran orientable, très pratique pour prendre des photos dans toutes les positions. Prendre une photo cadrée d’une foule à mains levées devient ainsi facile !
Le premier réflexe que je me suis offert fut donc un argentique. Il m’a suivi de longues années durant mes premiers voyages. Lorsque je l’ai revendu pour m’offrir mon premier réflexe numérique en 2006, j’ai presque eu une larme à l’œil.
Nul besoin de vous offrir un réflexe à 1000 euros. Ce n’est pas le boitier qui fait les bonnes photos, c’est le regard du photographe. Et puis, il vaut mieux investir dans de bons objectifs, c’est bien plus important. Lorsque je vois certains acheter des appareils à 2000 euros pour vraiment débuter, je reste sceptique. Enfin, en photo, il y a toujours le syndrome du « regardes, j’’en ai un plus gros que toi… ».
Je vous avoue que je préfère de loin les réflexes. C’est ce qui’il y a de mieux. Pour moi, il n’y a pas photo.
Le premier réflexe est sorti sur le marché dans les années 50. A l’époque, seuls quelques acteurs se partageaient le marché.L’arrivée du numérique a vu ensuite de nouveaux acteurs arriver sur le marché de la photo. Ces nouveaux venus, acteurs de l’électronique grand publique, se taillèrent vite d’importantes parts de marché aux côtés des fabricants historiques. Reflex numérique Sony ou autres, il existe désormais sur le marché un large choix de reflexe, de quoi s’y perdre assurémment.
Un compact de qualité peut être utile en voyage, il tient dans votre poche et prendre une photo avec est plus discret et moins impressionnant que sortir un gros boitier reflexe de votre sac. C’est d’ailleurs un complément indispensable pour tout amoureux de la photo de voyage.
En ce qui concerne les bridges, ils ont leurs avantages parait-il. Je vous avoue que je ne connais pas ce segment, vous en pensez quoi vous ?
La dernière évolution récente, ce sont les hybrides. Ces compacts offrent la possibilité du changement d’objectifs, ce qui en fait des appareils à mis chemin entre les compactes et les réflexes. Sony avec sa gamme NEX en est un exemple. Apparemment, la qualité d’image est là, par contre le prix est assez élevé.
Et vous, vous êtes réflexe en photo ? Avez-vous déjà testé un hybride ? Avez-vous déjà essayé un argentique ? 
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