Benjamin du blog Partir Voyager vient de sortir un récit sur son aventure en Australie: » Le voyage d’Ozcar ». Il a répondu à quelques questions sur son voyage et sur son ouvrage.
Bonjour Benjamin, pourrais-tu nous retracer ton expérience en Australie ?
Bonjour Fabrice,
Pour revenir en arrière, je suis donc parti en Australie entre 2010 et 2011 avec un ami. Nous avons passé nos deux premiers mois dans une famille australienne via le Help Exchange, un système où nous travaillions gratuitement en échange du couvert et du logement.
Notre objectif principal au début, était vraiment d’améliorer notre niveau d’anglais qui était loin d’être flamboyant à cette époque !
Cela nous a également permis de découvrir l’ensemble de la culture australienne, l’un des autres objectifs de notre voyage. Puis, nous avons acheté notre van pour faire le tour du pays, pendant les 6 mois qui ont suivi.
Qui est Ozcar ?
Et bien justement, Ozcar c’était tout simplement notre van qui a été « notre maison ambulante » pendant près de 6 mois. En Australie, c’est très courant d’acheter son van et de se lancer dans un « road trip ». Nous étions loin d’être des exceptions.
Nous avons donc vécu à deux dans 2m², autant dire que cela nous a pas mal changé de notre quotidien et notre confort habituel !
Après une telle aventure, les séparations furent difficile non ?
Oui honnêtement, au moment de remettre les clés au couple à qui nous l’avons vendu, nous avions une petite boule au ventre. C’était clairement une page de notre trip qui se tournait, la fin d’une belle aventure.
Malgré tout, après avoir vécu 6 mois dans une si petite « maison », on était heureux de retrouver un petit peu de confort et d’avoir son propre lit !
Avec le recul, qu’est ce que t’a apporté vraiment ce voyage au niveau de ta personnalité notamment ?
Énormément de choses ! Je peux même dire que ce voyage m’a complètement changé. Vivre avec si peu de confort pendant 6 mois m’a notamment appris à apprécier les petites choses de la vie courante, celle que j’avais au quotidien en France. Cela peut paraître bête, mais j’ai vraiment pris conscience de la chance que c’était, d’avoir un accès facile à l’électricité, l’eau courante, un lit à soi et toutes ces facilités que le monde moderne nous a offert.
Par ailleurs, grâce à cette aventure, je me suis rendu que c’était finalement très facile de voyager. Non, ça ne me coûtait pas une montagne ! Non, ce n’était pas dangereux ! J’ai très vite banni toutes les fausses idées que j’avais en France sur le voyage de longue durée.
C’est d’ailleurs pour ça que j’ai en quelque sorte pris le « virus » du voyage au retour. Je n’avais qu’une hâte repartir vers de nouveaux horizons, découvrir de nouveaux pays, de nouvelles personnes et donc de nouvelles cultures.
Quels conseils pratiques donnerais-tu à ceux qui veulent faire un PTV en Australie ?
Le premier serait de ne pas s’inquiéter au niveau des démarches administratives (ouverture de compte bancaire, achat d’un véhicule, déclaration d’impôts etc…), tout est simplifié là-bas ! Je me souviens encore, quand j’ai ouvert mon compte bancaire là-bas. En seulement 15 minutes, c’était fait et je me suis retrouvé avec un compte courant et un compte épargne, avec un taux d’intérêt défiant toutes concurrences !
Ensuite, pour ceux qui souhaiteraient également acheter un van, faites très attention aux arnaques ! L’achat et la vente de vans sont très développés en Australie et tout le monde est prêt à tout, (vraiment à tout) pour revendre son van et récupérer son argent !
Enfin, je vous conseille vraiment de vous intégrer au minimum un mois dans une famille australienne, notamment dans le « bush », pour découvrir la vraie culture australienne. Le Help Exchange ou le WOOFING sont extrêmement développés dans ce pays et les familles sont souvent très accueillantes.
Tu as donc écris un livre qui raconte ton expérience. Que contient cet ebook ?
Toute mon aventure jour après jour avec mes moments de joie, de découverte, et de doute. Pendant tout le voyage, j’ai tenu un carnet de voyage où j’écrivais toutes mes impressions du moment vis-à-vis de nos découvertes, de nos rencontres et de nos mésaventures. J’ai donc repris toutes ces notes pour en faire un livre.
Je partage également tout au long du récit, des conseils et des leçons que j’ai tiré de ce voyage. À chaque fois, ces explications sont en lien avec l’histoire que j’ai vécue au même moment. Cela permet de faire un lien entre les deux, en ayant une prise de recul sur la situation.
Enfin, grâce à une publication au format numérique, j’ai intégré plus de 80 photos de l’Australie. À mon sens les mots ne remplaceront jamais la vue de certains paysages, et c’était l’occasion pour moi, de montrer directement ce que j’ai vu.
A qui s’adresse-t-il ?
A toutes les personnes qui souhaitent tenter une aventure à l’étranger, qu’elle soit en Australie ou ailleurs, seul ou accompagné, en van ou à bicyclette…
Je veux vraiment que ce livre soit une incitation au voyage, qu’il pousse les gens à aller en dehors de nos frontières. Le plus dur dans le voyage, c’est souvent de se lancer. Une fois le premier pas fait, on se rend vite compte, que tout est beaucoup plus facile qu’on ne l’imaginait. Ce livre en est le témoin.
Tu reviens beaucoup dans ton récit sur le glanage urbain que tu as beaucoup pratiqué, avec raison. Tu pratiques toujours en France ou ailleurs ?
Oui j’y reviens souvent, car c’est quelque chose qui m’a vraiment marqué pendant ce road trip. J’ai découvert par moi-même l’envers du décor de la grande distribution et j’ai vite été dégouté par la situation…
Si je le pratique en France ? Non plus maintenant ! Je voulais le pratiquer au début, mais cela avait beaucoup de mal à passer auprès de mon entourage. Je me suis donc très vite remis à passer par la bonne porte des hypermarchés ;-)
Récemment, les médias ont rapporté l’agression d’une touriste française dans un bus en Australie et ont parlé de racisme anti-français. Ton opinion ?
Avec l’accès très facile au WHV, l’Australie est clairement devenue un eldorado pour les Français (plus de 20 000 expatriations chaque année simplement en WHV) et certains sont loin de venir ici pour découvrir la culture du pays bien au contraire. Ils ont très peu de respect pour la population locale et se moquent des règles de base.
Pour l’anecdote, il y a quand même un principe en Australie qui s’appelle le « French shopping ». Cela veut tout simplement dire voler dans les magasins.
Ce n’est donc pas étonnant qu’il y est un certain racisme anti-français, notamment dans les grandes villes. Heureusement, c’est à mon sens, encore très minoritaire !
Une des choses qui m’ont le plus marqué dans ton livre, c’est le comportement de ce couple de Français que tu as rencontré et qui détestait les Australiens. Ils volaient à la moindre occasion. Je dois dire que tu es très indulgent dans ton livre, je l’aurais moins été. Tu n’as pas craqué en vrai ?
Au début, j’ai essayé de comprendre leur point de vue et de me mettre à leur place, mais au fur et à mesure, je sentais qu’il y avait un réel fossé entre nous, que c’était inutile de continuer ainsi.
J’ai malgré tout, toujours essayé de rester calme vis-à-vis d’eux. Ils étaient si bornés que c’était inutile de s’énerver. Mais finalement, au bout d’un moment, nous nous sommes séparés. C’était impossible de continuer notre route ensemble, nous avions une vision du pays et de sa population bien trop différente.
En dehors du PVT, est-ce difficile de faire sa place pour un français en Australie ?
Je ne pense pas. La majorité de la population provient de l’immigration, les gens sont donc très accueillants et ouverts d’esprit. Nous avons rencontré quelques Français qui étaient définitivement installés en Australie. Ils étaient tous unanimes sur la question. Ils étaient ravis d’être ici et très intégrés au sein de la population australienne.
Bien sûr, il y a toujours une minorité d’Australiens, fermée sur eux-mêmes, qui est contre l’immigration. Mais nous retrouvons ce genre de minorité dans chaque pays !
Pourquoi avoir écrit ce livre en fait ?
Partager mon expérience et mon aventure avec le plus grand nombre et surtout inciter les gens à se lancer. De plus en plus de gens souhaitent s’expatrier quelque temps, en dehors de nos frontières, mais peu le font ! Il y a beaucoup de fausses idées qui circulent en France à ce sujet, et j’espère que ce livre sera y répondre de la meilleure des manières.
Avant de partir, j’étais le premier à me poser un tas de questions inutiles et stressantes. C’est en lisant d’autres récits de voyageurs, que je me suis laissé convaincre ! Avec ce livre, je change de côté… j’espère à mon tour convaincre tous ceux qui hésitent encore à partir.
Un dernier mot ?
Maintenant que nous avons survécu à la fin du monde, n’hésitez plus, partez ! :-)
Voyager est à mon sens l’une des meilleures écoles de la vie, il serait dommage de s’en priver.
Merci beaucoup pour cette interview Fabrice et à très bientôt !
Mon avis sur l’ouvrage de Benjamin
Alors, que donne ce récit sur cette aventure australienne ?
Côté critiques, j’aurais aimé plus de passage sur la culture australienne. Je trouve que cela aurait permis de mettre davantage en relief l’aventure. Plus de détails pratiques auraient été aussi les bienvenues.
Ensuite, la lecture aurait gagné en facilité si le texte était plus aéré.
Mis à part cela, j’ai beaucoup apprécié le récit de Benjamin, humain et sensible. Ce que j’ai surtout aimé dans cet ouvrage, c’est la fraicheur qui s’en dégage. Et une certaine insouciance, celle de la première grande aventure pour deux jeunes Français à l’autre bout du monde.
Le premier grand voyage est quelque chose qui marque à vie, un peu comme un tatouage sur notre âme. Celui-ci est souvent invisible aux yeux des autres.
Pourtant, il est bien là présent en nous.
Pour Benjamin, ce (premier) tatouage fut australien.
Ce livre est une référence pour tous ceux qui veulent se rendre aux pays des kangourous. En le terminant, je me suis dit « pourquoi je n’ai pas fait un PTV en Australie ! ». Déjà, le livre atteint son objectif !
Vous y trouverez aussi de nombreux « post-it » de conseils pratiques. Ainsi qu’en bonus, tous les sites utiles pour bien préparer son voyage en Australie.
Pour autant, il parlera à coup sûr à tous ceux qui veulent franchir le pas vers l’ailleurs. En effet, nous avons là toute la gestation, les interrogations et le déroulement d’une aventure.
On referme le livre avec l’envie de prendre le large et de foncer à travers la terre rouge d’Australie. Et pourtant, j’écris ces lignes au pied des Andes côté Chili !
Donc : mission accomplie !
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