Dans les aéroports des États-Unis, des agents chargés d’analyser les images générées par certains scanneurs corporels, dits “à rétrodiffusion”, se paieraient régulièrement la tête (et le corps) de ceux qui s’y soumettent.
Crédit: TSA/Wikimedia
C’est du moins ce que prétend l’auteur du blogue Taking Sense Away, un ex-agent de la TSA (Transportation Security Agency) qui relate, sous couvert de l’anonymat, certaines situations désolantes auxquelles il a assisté ou dont il a entendu parler durant sa période d’emploi.
Il n’est ainsi pas rare, assure le blogueur, que ces agents se réunissent autour des écrans où apparaissent les images, en milieu fermé, pour tourner en ridicule tel ou tel aspect de l’anatomie des passagers.
Bien qu’on isole précisément les agents pour qu’ils n’entrent jamais en contact visuel avec ces passagers, certains iraient néanmoins à leur rencontre après les avoir vus virtuellement nus, histoire d’alimenter les images dont ils se sont précédemment nourris.
Le blogueur attribue ces comportements déplacés à l’inexpérience et aux lacunes de la formation de ces agents, souvent de jeunes recrues fraîchement émoulues du High School, et dont le confinement à l’écart des autres ne fait qu’accentuer la propension à la grossièreté.
Du reste, et de façon générale, on ne compte plus les écarts de jugement des agents de la TSA (acronyme sur lequel le blogueur a joué pour baptiser avec dérision son blogue). Celles-ci vont des fouilles intrusives sur des vieillards en couches ou sur des enfants que même le plus demeuré des paranoïaques ne pourrait considérer comme menaçants, jusqu’à la détention arbitraire d’une fillette en chaise roulante, sans raison.
Quant aux scanneurs corporels à rétrodiffusion, leur efficacité a été si souvent mise en doute (et les poursuites que leur utilisation a entraînée aux États-Unis, si nombreuses), que la TSA vient d’annoncer qu’elle allait les retirer de tous les aéroports états-uniens, pas plus tard qu’en juin – après des dépenses de plusieurs centaines de millions de dollars pour les installer.
Tous seront mis au rancart en attendant qu’on leur trouve une autre utilisation – dans l’armée ou dans les prisons, par exemple, où les risques de poursuite pour violation au droit à la vie privée sont moins élevés. Et où ceux qui les utilisent, si on les réembauche, seront sans doute moins tentés de se gausser des autres.
Pour consulter l’image de ma page Twitter, c’est par ici.
Consultez la source sur Lactualite.com: Ces agents qui rient de vous voir nus à l’aéroport