En septembre dernier, je suis resté 10 jours à Cali et dans les environs. L’objectif était surtout de voir les baleines sur la côte Pacifique de la Colombie. À Cali, j’ai retrouvé une connaissance de Paris qui s’est installée ici avec femme et enfants, afin de monter un hôtel.
Cali, capitale de la salsa
Cali n’est pas forcément la ville la plus intéressante de Colombie. Surtout après un passage dans un paradis comme San Cipriano. Cette grande ville de 2, 3 millions d’habitants (la 3ème du pays) est surtout associée dans l’imaginaire collectif au cartel du même nom. Le cartel de Cali était une association de narcotrafiquants qui à un moment donné contrôlait 80% des exportations de cocaïne de Colombie. Il était en conflit permanent avec le cartel de Medellin.
Depuis son démantèlement en 1995, la violence a beaucoup reculé à Cali, comme partout ailleurs en Colombie d’ailleurs. Le tourisme commence à se développer. L’intérêt de Cali, ce sont surtout ses nuits. Ville de la salsa par excellence, elle abrite nombre de boîtes et de lieux pour danser. Cali accueille aussi les championnats de salsa chaque année.
L’autre réputation de la ville, c’est la beauté de ses femmes. Il paraît que c’est ici que l’on trouve les plus belles femmes de Colombie. De ce que j’en ai vu, je ne dirai pas le contraire !
Cali étant situé non loin de la côte Pacifique, une grande partie de sa population est noire. Cali est vraiment l’exemple par excellence du métissage colombien. Plus d’un quart de sa population est d’origine africaine. Ces esclaves furent amenés par les colons afin de travailler notamment dans la canne à sucre. Nous sommes en effet dans la vallée du Cauca, terre de canne à sucre. Pendant longtemps, ce fut la plus grosse production de la région.
L’endroit le plus agréable à Cali, c’est le quartier de San Antonio. Ce quartier colonial est juché sur les flancs d’une colline qui surplombe la ville. Au sommet, une église d’un autre temps semble garder la ville. Le soir, le parc autour de l’église est envahi par la population venue ici chercher un peu de fraîcheur et admirer les lumières de Cali. San Antonio est ce qu’il reste de la ville originelle fondée le 25 juillet 1536 par le conquistador espagnol Sebastian de Belalcazar. En fait, son nom officiel est Santiago de Cali.
San Antonio est un quartier qui monte. Il n’y a qu’à voir le nombre de commerces qui se montent. Lionel, marié à une Colombienne, vient d’acheter un lot de plusieurs appartements : 90 000 euros pour 270 mètres carrés, pas mal non ? :-). Une très bonne affaire ici qui ne va que prendre de la valeur.
Bon, il hésite encore entre l’hôtel de charme et en faire plusieurs studios pour les louer. De ce côté-là, il serait tranquille et pourrait arrêter de travailler. Vous feriez quoi vous ?
Hormis San Antonio, le reste de la ville n’y a rien de particulier si ce n’est son lot de vieilles églises traditionnelles, notamment dans le quartier de la Merced.
Pour autant, Cali est une étape obligée vers Buenaventura et sur la route du sud, en direction de Popayán.
La surprise Popayán !
A trois heures au sud de Cali, voici Popayán, étape obligée d’un voyage dans le sud de la Colombie. Pourquoi ?
Tout simplement, car c’est sans doute une des villes coloniales les plus belles du pays. Le centre historique, très étendu, a été très bien restauré après le terrible tremblement de terre de 1983.
Popayán la blanche, tel pourrait être le nom de la ville. Toutes les bâtisses sont blanches. C’est une succession de rues aux charme colonial ponctuées ici et là par des églises plusieurs fois centenaires : Iglesia de San Augustin, Iglesia de Santo Domingo…
Clairement, elle peut rivaliser avec Carthagène sur la côte Caraïbe ou Mompox.
La ville de Popayán a été la première ville à être nommée Ville UNESCO de la gastronomie (2007).
Pris par le temps, je ne suis resté ici qu’une nuit. Mais il est clair que je reviendrai. C’est une très bonne base pour explorer la région : le volcan Puracé et le site archéologique de San Augustin notamment.
Proxima vez !
Qu’évoque Cali pour vous? Les prochains récits seront sur l’Equateur où je suis en ce moment, et où vraiment je me régale, un coup de coeur!
Instinct Pratique
- Bus Cali Popayán : toutes les 30 min, 20 000 pesos (9 euros)
- Un hostal à Cali : Tostaky au sommet de San Antonio en face du parc. Demandez à un taxi, ils connaissent !
- Un hostal à Popayán : Park view. Tenu par un trio international : une Roumaine, un Basque et un Irlandais. Un bel édifice situé sur la grande place centrale ! Top ! 15 000 pesos la chambre en dortoir, 30 000 pesos la chambre.
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