C’est ce week-end que l’Airbus A380 d’Air France part exhiber son fuselage sous d’autres cieux que ceux de la métropole québécoise.

Crédit: ADM / Ladislas Kadyszewski-2010 / Air France
Exit l’étrange sensation de voler dans un paquebot, Ciao Ciao la rassurante stabilité et le silence en vol, finies les images des caméras extérieures, terminée la surprise du contact avec le tarmac à l’atterrissage, tant celui-ci se fait en douceur.
Déployé en grande pompe sur la liaison Montréal-Paris en avril 2011, le mastodonte volant créait un certain engouement chez ceux qui espéraient y prendre place: à preuve, lorsque le transporteur français l’a temporairement retiré pour vérifications techniques, l’hiver dernier, des clients s’étaient plaints à leur agent de voyages. Pour ne pas créer de nouvelles frictions, Air France a donc décidé d’annoncer le retrait de l’A380 en juin dernier.
Mais pourquoi retirer cet appareil mythique de la liaison entre Paris et Montréal, l’une des plus fréquentées des routes internationales d’Air France? La crise en Europe, bien sûr, qui crée moins de demande pour la lucrative classe affaires, sur la liaison montréalaise, que sur de plus grandes villes comme Los Angeles ou New York.
Dès dimanche, Air France – qui compose présentement avec une grève – affectera quotidiennement un Boeing 777 et un Airbus A340 sur sa liaison Montréal-Paris, en éliminant la Première classe (pour l’hiver) mais en augmentant les sièges en classe Premium – mieux que la classe économique mais moins bien que la classe Affaires.
Cette dernière comprend désormais de tout nouveaux sièges de quatrième génération – ceux-là même qu’on pouvait récemment essayer chez Holt Renfrew, à Montréal -, ce qui sera aussi le cas sur les Boeing 747 rénovés et reconfigurés qui desserviront Montréal l’hiver prochain.
Quant à l’A380, doit-on lui dire Adieu ou simplement Au revoir? Dans un avenir immédiat, mieux vaut l’oublier… tout en souhaitant le voir revenir, si ses nouvelles fréquentations finissent par le décevoir.
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