Le rituel de l’enterrement de vie de garçon est revenu à la mode en force avec les succès au cinéma des films « Very bad things » et « Very bad trip ». Les codes n’ont pas beaucoup changé, mais cela se fait de plus en plus souvent à l’étranger, dans les pays « de l’Est ».
Enterrer une vie de garçon, c’est un rituel qui ne date pas d’hier. Pour les hommes, il remonte au 18ème siècle. Dans les campagnes, on enterrait symboliquement les souvenirs de sa vie de célibataire dans un cercueil et une poule pondeuse était même parfois aussi de la partie. A cette époque, cela consistait surtout à accompagner le futur ex-célibataire dans une maison close pour qu’il puisse profiter une dernière fois des plaisirs qui lui seraient bientôt interdits avec le mariage. Le tout se faisant dans un état d’ébriété avancé.
Finalement, quelques siècles plus tard, cela n’a pas beaucoup changé. Sauf que de plus en plus de jeunes choisissent de le faire à l’étranger. Pas n’importe où : dans des villes où la vie nocturne est agitée, où les prix sont bas et où la gente féminine a « bonne réputation ». Les grandes capitales européennes comme Amsterdam, Madrid et Berlin ont la cote, mais ce sont les pays dits « de l’Est » qui attirent le plus, avec des villes comme Prague, Cracovie et Budapest.
Le business est juteux et des agences spécialisées ont été créés pour organiser des voyages clé en main. Le futur marié et ses potes peuvent partir pour un week-end avec un package d’environ 300 euro comprenant le vol, l’hébergement (dans une auberge de jeunesse le plus souvent) et une entrée en boite de nuit, voire en strip-club. Tout cela en compagnie d’un guide local, ou plutôt d’une guide, car il s’agit exclusivement d’une jeune femme.
Voici comment Prague (pour ne citer que cette ville) est décrite par l’une de ces agences :
«[A Prague] on sait y faire la fête, les filles sont jolies, l’alcool ne coûte pas cher et les clubs sont géniaux ».
Elle ajoute :
« Tout y est réuni pour se fracturer l’œil à chaque coin de rue. Prague vous attend, sa population aussi. Et elle sait recevoir… ».
Faux ! Elle sait accepter les gros billets en euro. En fait, que les jeunes fêtards soient prévenus, enterrer la vie de garçon d’un copain, c’est le mauvais plan pour faire des rencontres locales, non-tarifées. Pour le reste, dans chaque ville où ils débarquent et tout spécialement en Europe centrale, ils ne recueillent souvent que le mépris de la population locale. Le hic, c’est que les locaux n’apprécient pas, mais alors pas du tout ce type de tourisme, et il n’est pas rare que le séjour se termine en « eau de boudin », en cellule de dégrisement par exemple. Bref, cela peut tourner au very bad trip…
“- Les enterrements de vie de garçon, ça craint
- C’est vrai, ça craint
- Si tes amis étaient aussi mûrs…
- Ils sont mûrs, tu dois apprendre à les connaître”
Image : capture d’écran de la bande-annonce du film “Very bad trip”
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